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L’hommage du Colonel Didier Badjeck à Jean-Paul Ze Bella

Jean-Paul Ze Bella, ancien musicien de la GP Compagnie musique, qui pris l’initiative de faciliter l’arrangement de Zangalewa. Facilter, parce que cette entreprise fût l’ouvrage de plusieurs copains, contrairement à la paternité de la composition que le commun des mélomanes a attribué et à tort, qu’au seul disparu.

Il n’était pas seul en effet, il avait avec lui des musiciens très outillés ( praticiens et théoriciens du solfège), c’est le cas de Betchem ( bassiste), Eyebe Luc ( l’un des meilleurs solistes du Cameroun), Door et Émile Kojidi (saxophoniste actuellement aux Etats- Unis). Mais Jean-Paul était plus entreprenant et a su tirer avantage de ce tube qui l’a fait connaître, le lançant sur d’autres projets tels que « maladie difficile à soigner ».

C’était également les débuts d’Anie Anzouer qui avait une voix magnifique à cette époque. À la GP, il y avait l’harmonie, et l’orchestre, la dernière dirigée par de vrais puristes. On a eu tour à tour, Archagelo de Monaco, ( je peux me tromper sur les orthographes), l’adjudant chef Bobda, l’AC Dipita, et Elanga Abraham, l’un des meilleurs pianistes que j’ai connu, sous-chef diplômé au conservatoire de Paris.

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J’ai bien connu cet orchestre, les Goldens Sounds; à cette époque, j’étais en faculté des sciences et enseignant vacataire au Collège Madeleine. La proximité des 2 établissements m’avait permis de me lier d’amitié avec plusieurs de ces musiciens de grand talent. Jean-Paul était un bon-vivant, ambitieux et humble.

Je les avais laissés gendarmes et gendarmes- major à mon départ en stage de pilotage. Ces amis du camp d’Ékounou étaient les premiers à me rendre les honneurs d’officier, une fois rentré.

Paix à son âme, sa persévérance et son doigté dans le show-business a fait émerger mondialement Zangalewa, et… Le Cameroun. Il aimait son pays, ses traditions.

Excusez- moi d’intervenir de manière si prolixe, c’est un hommage à rendre à l’endroit d’un groupe d’hommes dont je pense que la reconnaissance culturelle nationale n’ait pas suffisamment respecté le niveau mérité. Je lui souhaite des obsèques musicaux, sous le regard aimant de sa patronne, Ste Cecile, et qui sait, à cette occasion, qu’il reçoive des honneurs mérités qui pourront servir de ciment aux musiciens camerounais qui n’ont jamais été plus désunis qu’ils le sont aujourd’hui, avec ce serpent de mer qui agite la question des droits d’auteurs.
Adieu l’artiste

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Dr-Col Didier Badjeck

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