Depuis début décembre, les manifestants réclament la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et une Assemblée constituante.
Le président péruvien a exhorté, dimanche soir lors d’un message télévisé à la Nation, le Parlement à approuver des élections anticipées pour octobre 2023 et tenter ainsi de sortir de la crise politique et des troubles qui ont fait 48 morts depuis décembre.
« Mesdames et Messieurs du Parlement, vous devez comprendre votre responsabilité historique. Demain (lundi) vous avez la possibilité de gagner la confiance du pays en répondant à cette demande tant attendue du peuple péruvien », a déclaré le président alors que le Parlement n’était pas d’accord. ce samedi matin un projet de loi en ce sens.
« Votez pour le Pérou en faveur du pays en avançant les élections à 2023 et dites à tout le Pérou avec la plus grande responsabilité que nous partons tous », a-t-elle ajouté.
Crise politique depuis décembre
Elle a déclaré que si le Parlement refusait de voter pour avancer les élections, elle présenterait une réforme constitutionnelle visant à organiser les élections avec un premier tour en octobre de cette année et un second tour en décembre.
Samedi, un manifestant est décédé lors de manifestations réclamant la démission de Mme Boluarte et des élections dès que possible. Ce premier décès à Lima porte à 48 le nombre de morts depuis le début des troubles.
Celles-ci ont débuté le 7 décembre après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’État en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à l’évincer du pouvoir.
La crise est également le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces appauvries qui ont soutenu le président amérindien Castillo et ont vu son élection comme une vengeance pour ce qu’ils considéraient comme le mépris de Lima.
Le pouvoir politique ne parvient pas à trouver de réponse aux revendications de la population, en particulier de la population rurale de la région andine du sud, majoritairement indigène et historiquement délaissée, qui espérait voir ses conditions de vie s’améliorer avec l’arrivée de Castillo. à la présidence (2021-2022).
Toutes les actualités du site n’expriment pas le point de vue du site, mais nous transmettons cette actualité automatiquement et la traduisons grâce à une technologie programmatique sur le site et non à partir d’un éditeur humain.
