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Les Français et la science, une histoire de confiance

Désormais, « la question n’est plus celle de l’accès à l’information mais de la capacité qu’on a à faire le tri », estime Bruno Macquart, président d’Universcience. Afin de comprendre le rapport des Français à la science et leurs pratiques informationnelles, Universcience a publié jeudi 23 mars son baromètre de l’esprit critique. 3 200 personnes ont été interrogées en 2022 sur leurs sources d’information, leur rapport au débat d’idées, et leur attirance aux sciences.

22% des sondés citent « la science » comme l’un de leurs principaux centres d’intérêt, et l’étude montre une culture scientifique assez présente, avec un rapport très fort à l’image, puisque 81% regardent des documentaires scientifiques, et 64% des vidéos YouTube. En plus de l’utilisation intensive d’Internet pour le suivi de l’information, « On constate qu’il y a une surpondération de la confiance dans les réseaux sociaux chez les 18-24 ans. Les chiffres permettent donc d’identifier les zones à risque », décrypte Romain Pigenel, directeur du développement des publics et de la communication. Aucun filtre n’a été appliqué concernant l’utilisation des réseaux sociaux. Les pourcentages incluent donc à la fois la recherche d’informations sur les comptes médias traditionnels et sur les comptes ordinaires.

Ouverture d’esprit

Près de neuf personnes sur dix pensent que la science permet de mieux comprendre le monde, de développer des technologies utiles à tous et d’améliorer les conditions de vie. 86% des Français se disent ouverts à toute nouvelle idée. Mais qu’est-ce que l’esprit critique ? Pour la majorité, il s’agit de pouvoir changer d’avis, de démontrer un raisonnement logique et rationnel et d’être capable d’interagir avec des personnes ayant des idées différentes.

Sur la question de la crise climatique, 63% des Français interrogés sont convaincus que le CO2 produit par les activités humaines est la principale cause du réchauffement climatique, et qu’il existe un consensus incontestable sur la hausse des températures. Pourtant, 22% des Français restent convaincus que les récentes vagues de froid aux Etats-Unis montrent qu’il n’y a pas de réchauffement climatique. Au final, près d’un tiers des répondants ne sont pas d’accord ou ne savent pas répondre aux questions liées à la conscience écologique.

La science, encore un domaine masculin

L’étude classe cinq types de personnes en fonction de leur intérêt pour la science. Parmi ces catégories, on note que les « réfractaires » (10,5%), les dits « éloignés » (15%) et les « modérés » (26%) sont dans l’ensemble des femmes, dont le niveau d’études est inférieur au bac , et pour de nombreux retraités ou issus de catégories socioprofessionnelles modestes (CSP). En revanche, les personnes dites « intéressées » (25%) ont au moins un bac+5 et se définissent comme des…

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