Le Cameroun, au cours des cinq dernières années, a été fortement dépendant des importations en provenance des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Grande-Bretagne et États-Unis), selon un rapport récemment publié par l’Institut national de la statistique (INS). Ces deux blocs géopolitiques ont fourni conjointement 50% des importations du pays, représentant une dépense globale de 9 672 milliards de FCFA.
Les Brics ont été le principal fournisseur de certaines marchandises, notamment les huiles de pétrole raffinées, représentant 10% des importations en provenance de ce groupe. Le riz, l’un des produits céréaliers les plus consommés au Cameroun, provient principalement des Brics, avec une dépense totale estimée à 356 milliards de FCFA, soit 6% des importations globales de ce groupe de pays.
D’autre part, le G7 a fourni principalement du froment de blé et du méteil, représentant 9% des importations en provenance de ce groupe sur la période étudiée. Les importations de blé du G7 ont atteint 378 milliards de FCFA, faisant de ce groupe le premier fournisseur de blé du pays.
Cette forte dépendance vis-à-vis des Brics et du G7 a incité l’INS à recommander des mesures visant à favoriser la production locale de certaines céréales telles que le riz et le blé. L’INS salue déjà les initiatives prises en ce sens et préconise également la production à grande échelle de produits locaux tels que le manioc, la patate, la banane plantain et le maïs, qui pourraient servir de substitut ou de complément au blé.
Il est essentiel que le Cameroun diversifie ses sources d’approvisionnement et renforce sa production locale afin de réduire sa dépendance à l’égard des Brics et du G7. Cela permettrait de stimuler l’économie nationale et de garantir une sécurité alimentaire plus durable pour le pays.