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Législatives et municipales de 2020 : Maurice Kamto explique (enfin) pourquoi le Mrc a boycotté

Le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) s’est pour la première fois prononcé ouvertement sur cette préoccupation qui hante les esprits depuis ce double scrutin.

L’on en sait désormais un peu plus sur les raisons qui ont motivé le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) à boycotter les élections municipales et législatives tenues le 9 février 2020.

Au cours du meeting qu’il a tenu à Bafoussam samedi 20 août 2022, le président national de cette formation politique a consacré un espace dans son discours pour apporter la réponse à une question que se posent non seulement ses militants et sympathisants, mais également des observateurs de la scène politique camerounaise.

«En nous abstenant de prendre part à ces élections, nous avons fait preuve en tant que parti politique, de courage, de leadership dans le champ politique national», indiqué Maurice Kamto de prime abord.

Pour l’homme politique, la décision prise par le conseil national de son parti était aussi une façon de montrer au peuple camerounais que la logique de positionnement personnel n’est nullement au-dessus des intérêts du peuple camerounais au sein du Mrc.

«Nous avons accepté de payer un prix politique élevé pour montrer qu’en toute circonstance, nous mettrons l’intérêt de la nation et du peuple camerounais au-dessus de celui de quelques ambitions personnelles; que nous comprenons et que nous respectons; mais qui ne sauraient être le fil rouge qui guide les actions de notre parti. Le peuple camerounais nous a bien compris, puisque notre mot d’ordre de boycott a été massivement suivi», a ajouté.

Maurice Kamto. Pour lui, le$ enjeux allaient même au-delà 4e cela. L’ambiance qui prévalait au sein du Mrc à cette période recommandait une décision forte et courageuse pour éviter que ce parti n’aille en lambeaux.

«Nous avons évité une grave aise au sein de notre parti; crise qui aurait été causée par la manière dont les investitures de nos candidats en vue desdites élections ont été réalisées et qui avaient frustré de nombreux militants ayant travaillé dur pour l’implantation et le développement de notre parti», a-t-il poursuivi. Bien plus, ce boycott, a-t-il permis selon Maurice Kamto, d’éviter un piège du régime au pouvoir.

«Nous avons évité les pièges politiques qui nous avaient été tendus par le pouvoir Rdpc en place et dont je n’en dirai pas plus. C’est parce que nous avons évité ce piège là que le régime furieux est devenu franchement féroce contre le Mrc.

Si non, comment un parti à qui nous avons laissé le champ libre pour gagner tous les sièges peut-il être celui-là qui fustige chaque jour « le petit parti politique” de n’avoir pas pris part à la mascarade électorale. Comme dirait notre beau peuple, «pourquoi le Mrc porte son pantalon et ça sert le Rdpc?», s’interroge-t-il.

Le candidat classé officiellement 2ème à la dernière élection présidentielle révèle que depuis plus de 2 ans, parce que le Rdpc n’a point digéré « la pilule” du boycott du Mrc «dont l’approbation populaire a montré l’étendue de l’illégitimité de leurs élus» qu’il essaye de susciter dans les rangs de son parti, «quelques individus sans foi ni loi qui s’agitent dans tous les sens, profèrent des menaces, déversent des torrents d’injures».

Ce leader politique dit ne pas se sentir ébranlé par toutes ces manœuvres visant à fragiliser le Mrc. «Je supporterai comme je le fais depuis 10 ans toutes les insultes, mais au grand jamais, je ne laisserai détruire le Mrc sans rien faire. Ce parti est le patrimoine de tous ses militants, mais il est devenu bien plus que cela; il est un patrimoine politique national», a-t-il conclu.

Muselé depuis la présidentielle de 2018, Maurice Kamto a effectivement saisi l’occasion du meeting organisé samedi dernier à Bafoussam pour se lâcher.

LNE

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