L’autisme, qui est un trouble du développement causé par des différences dans le cerveau, est devenu une maladie qui affecte de nombreux enfants au Cameroun.
Selon le professeur Mbassi Awa, pédiatre, l’autisme entraîne chez l’enfant un comportement anormal et des mouvements stéréotypés, ainsi qu’un manque d’intérêt pour de nombreuses activités que d’autres enfants aiment par ailleurs. Le professeur Mbassi exhorte les mères et les femmes enceintes à éviter le stress pendant la grossesse et à réduire leur consommation de sucre.
« Les enfants nés avec l’autisme s’isolent des autres enfants en raison de la stigmatisation et d’une faible estime de soi ; ils se voient différents des autres et je blâme la plupart des parents. Aucun enfant ne veut se sentir indésirable et cette maladie n’est pas amicale. La plupart des enfants nés avec cette maladie agissent de manière anormale« .
L’âge avancé des parents au moment de la conception est également considéré comme l’une des causes profondes de l’autisme, de même que l’extrême insuffisance pondérale à la naissance. Les Nations unies révèlent qu’il y a environ 750 000 autistes au Cameroun, dont beaucoup sont en âge d’être scolarisés et sont gardés à la maison par leurs parents en raison du manque de ressources.
« Je garde mon fils à la maison non pas parce que j’aime l’isoler des autres enfants. Aucun parent ne ferait intentionnellement cela à un enfant. Parfois, je regarde comment mon fils stresse et je me sens mal, mais je n’ai pas le choix. Chaque fois qu’il voit d’autres enfants, il se met à pleurer en voyant comment ils se comportent et les choses qu’ils font et qu’il ne peut pas faire, ce qui est parfois traumatisant pour lui« , explique Mary Njualem, mère d’un enfant autiste.
« Des ateliers et des séminaires doivent être organisés chaque année pour éduquer les jeunes mères en herbe et les parents sur la manière d’éviter d’avoir des enfants atteints de ces maladies. Parfois, c’est le résultat de la négligence ou de l’ignorance. Ne mettons pas au monde des enfants et ne les laissons pas souffrir. Les Africains n’écoutent pas, ils pensent que tout est une blague jusqu’à ce que cela arrive« , ajoute Magdalene Ngongsa, infirmière à l’hôpital régional de Buea.
Selon les Nations Unies, il existe maintenant un thérapeute en gestion du comportement qui se concentre sur les patients autistes et leurs besoins.
