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Le Procureur de la République saisi pour un traquenard litigieux à Strasbourg.

Tous les témoignages concordent. En bloquant les ponts qui permettent de sortir du centre historique de Strasbourg, c’est en effet dans une souricière que la police a poussé lundi soir un groupe d’une centaine de personnes, majoritairement des jeunes, suite à la manifestation contre la réforme des retraites qui s’était déroulée sans incident. « Nous avions emprunté une petite rue pour rejoindre une artère principale, un groupe de policiers était derrière nous. A 20 m de la rue principale, nous avons vu les gyrophares avancer vers nous. On s’est rendu compte qu’on était bloqués des deux côtés. On était comme des animaux en cage, une situation extrêmement oppressante », explique Alan Depriester, étudiant à la maîtrise en administration publique qui confirme qu’aucun délit n’avait été commis par les étudiants lors de leur parcours dans le centre-ville. Aucun rapport n’a été fait à cet égard par la police. Immédiatement pris au piège, le groupe d’une centaine de manifestants a essuyé plusieurs grenades lacrymogènes, sans aucune justification, aucun policier n’ayant été menacé. L’allée du quartier médiéval de la Petite France dans laquelle les étudiants se sont retrouvés acculés sur 50m, ne fait pas plus de 2,50m de large, et elle est bordée de hauts immeubles empêchant l’évacuation des gaz. « Nous étions dans un brouillard de gaz lacrymogène. Il y avait des gens par terre, beaucoup toussaient, leurs yeux brûlaient, certains vomissaient. Une des personnes au sol est tombée malade. C’était impossible de sortir du piège pendant 20 minutes », témoigne Arthus, 32 ans, en formation de cuisinier. C’est ce que confirme Salomé qui fait son service civique dans le domaine des droits de l’enfant. « C’était vraiment la panique. J’ai donné un masque à une personne qui avait du mal à respirer, j’essayais d’aider », explique-t-elle. Un restaurant tibétain situé dans la ruelle a ouvert ses portes pour protéger les manifestants. Quarante d’entre eux y trouvèrent refuge.

« Une personne convulsait dans le restaurant, nous avons essayé d’appeler une infirmière mais rien ne s’est passé. On avait peur », avoue Salomé. A l’extérieur, selon de nombreux témoignages, les policiers menaçaient de frapper quiconque tenterait de s’approcher pour sortir du piège. Certains manifestants, pour avoir essayé, ont subi les jets de grenades lacrymogènes. « Les CRS n’ont rien voulu entendre », confirme Alan Depriester qui dit avoir également constaté que de nombreuses personnes avaient de grandes difficultés à respirer. Cécile, qui affirme n’avoir « jamais été une fauteuse de troubles », témoigne qu’elle est tombée à genoux car elle ne pouvait plus respirer, et qu’elle a vu, près d’elle, un autre manifestant qui vomissait et se sentait très mal, « une personne très traumatisante, » dit-elle. Elle dénonce l’attitude…

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