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Le port du tissu pagne aux funérailles s’inscrit progressivement dans la culture camerounaise

Dans les années passées, le noir était généralement associé au deuil et était porté lors des funérailles dans tout le pays pour symboliser la douleur. L’ankara était généralement utilisé lors des mariages et autres événements heureux.

Cependant, ces derniers temps, il est devenu très difficile d’assister à des funérailles sans un morceau de tissu ou « asoebi », les différents groupes se voyant attribuer différents types.

« Nous sommes en train de passer au 21ème siècle, c’est presque une tradition maintenant pour les gens de porter des tissus pendant les cérémonies funéraires. Je pense que porter le même tissu donne un sentiment d’uniformité à la cérémonie pendant le deuil », a déclaré à ce journaliste Noella-Merveille, une habitante de la ville de Yaoundé.

Lors des premières réunions où les familles s’assoient pour délibérer sur les préparatifs des funérailles, le tissu est le plus souvent présenté par les femmes de la famille.

« Quand mon père est décédé, notre aînée qui est une fille a pris la responsabilité de s’occuper de l’asoebi. Il a été présenté deux semaines avant l’enterrement pour que les gens puissent commencer à faire des achats. Je pense que porter des tissus pendant les funérailles n’est pas une mauvaise idée, mais nous ne faisons probablement que suivre la tendance », a expliqué Tobie Manga.

À Yaoundé, trois marchés différents sont connus pour la vente de tissus. Selon une couturière, Nga Cécile, qui a de l’expérience dans le domaine de la couture du matériel funéraire dans le quartier de Nlongkak à Yaoundé, le marché de Mokolo, entre autres, est bien connu pour l’achat de ces tissus car vous pouvez les obtenir à un taux moins cher.

« Avec 1500frs / 2000frs on peut avoir du tissu au marché de Mokolo. Le marché central est assez cher. Les familles qui les achètent à ce prix réalisent souvent plus de 100 % de bénéfice car elles peuvent les vendre à 4000frs », explique-t-elle.

Pour certains, la vente de tissus pendant les funérailles est aussi un moyen de récolter de l’argent pour offrir au défunt un enterrement digne de ce nom, tandis que d’autres disent qu’ils ne se soucient pas vraiment de l’argent tiré de ces ventes, mais qu’ils sont plutôt préoccupés par la réussite de la cérémonie funéraire du défunt.

Le port de tissus pendant les funérailles est devenu une tendance ou une tradition qui s’inscrit progressivement dans la culture camerounaise.

CNA

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