Main dans la main contre la réforme des retraites. Face à une foule « gonflée », avec quelque 600 délégués syndicaux selon les organisateurs, les secrétaires généraux de cinq fédérations CGT représentant des secteurs dits stratégiques (cheminots, industrie chimique, mines et énergie, ports et docks, verre et céramique) montrer leur unité.
Et leur détermination à obtenir le retrait du projet gouvernemental, qui prévoit notamment le report de l’âge légal de 62 à 64 ans. « Cette bataille est gagnable et nous la gagnerons »ils martèlent de concert, depuis la tribune installée ce jeudi dans le hall du siège de la CGT à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, où ils se réunissent toute la journée pour organiser le « grève renouvelable » qu’ils espèrent lancer à partir du 7 mars.
« Malgré le nombre de personnes dans la rue, malgré la pétition lancée par l’intersyndicale qui a cumulé plus d’un million de signatures et malgré les sondages (qui témoignent d’une opinion publique massivement hostile à la réforme des retraites – NDLR), le le gouvernement déploie tranquillement son projet »explique à la presse Laurent Brun, secrétaire général de la CGT des cheminots.
D’où la nécessité de « monte d’un cran » en matière de mobilisation. Dans le secteur ferroviaire, la fédération a annoncé, depuis début février, sa volonté de passer à une grève reconductible dès le 7 mars (et même dès la soirée du 6, pour couvrir également les personnes travaillant la nuit du 6 au 7 ).
Dans l’énergie, le pays doit s’attendre à une « semaine noire »
En matière d’énergie, le pays devrait s’attendre à une « semaine noire », prévient Sébastien Menesplier, secrétaire général de la Fédération nationale des mines et de l’énergie (FNME), qui représente notamment les entreprises des filières électriques et gazières (IEG), comme EDF, Enedis ou RTE.
Sans entrer dans le détail des actions, qui devaient encore être évoquées dans l’après-midi, il promet « coupes ciblées »de la « blocages » et « profession » des chantiers et la reprise des opérations de Robin des bois « pour l’intérêt général ». « Nous ne serons pas la génération qui laissera Macron décider seul de l’avenir du régime spécial » les salariés des IEG, dont la réforme des retraites prévoit la suppression, poursuit-il.
La grève reconductible devrait également être « efficace » dans toutes les raffineries du pays, qui s’étaient déjà mobilisées depuis longtemps, à l’automne, pour des augmentations de salaires.
Dans les ports et docks, où la CGT ultra-majoritaire réclame depuis le 19 janvier l’arrêt des heures supplémentaires et autres prestations exceptionnelles, la grève reconductible a jusqu’à présent été décidée pour les 7 et 8 mars, et pourrait être prolongée. au-delà. Le 8 mars sera un jour « port mort »avec « pas d’accès…
