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Le génocidaire rwandais Aloys Ntiwiragabo porte plainte après avoir été comparé à un nazi

Ce jeudi, une journaliste est jugée pour avoir comparé le génocidaire rwandais Aloys Ntiwiragabo, recherché par Interpol pour son rôle dans le génocide de 1994, à un « nazi ».

« Un nazi africain en France ? Quelqu’un va réagir ? » C’est, en partie, à cause de ces mots qu’une journaliste française, Maria Malagardis, doit répondre à la justice. Ce jeudi 19 janvier, la grand reporter du journal Libération, qui a publié « Sur la piste des tueurs rwandais » est attaquer au tribunal correctionnel de Paris pour injure publique à l’encontre d’Aloys Ntiwiragabo. Le tweet de la journaliste faisait suite à une enquête de Mediapart.

En juillet 2020, le journal d’investigation français publiait une enquête consacrée à Aloys Ntiwiragabo, ancien chef du renseignement militaire au Rwanda et considéré comme l’un des fers de lance du génocide des Tutsis. Mediapart révélait alors que l’homme, recherché par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), se cachait en France, alors qu’il était introuvable depuis vingt ans. La réaction de la journaliste concernait l’enquête préliminaire pour « crimes contre l’humanité », qu’avait lancée la justice française à l’encontre de l’ancien militaire rwandais.

Génocide rwandais : le difficile travail des journalistes

Ironie du sort : celui qui aurait dû se trouver dans les prétoires pour répondre de ses actes a lui-même déposé plainte contre la journaliste, mais également contre Théo Englebert, à l’origine de l’enquête dans Mediapart.

« Ces assignations en justice sont lancées pour intimider les journalistes, et pour entraver le travail de celles et ceux qui enquêtent sur le génocide rwandais », déplore le Syndicat français des journalistes.

Outre son rôle dans le génocide rwandais, Aloys Ntiwiragabo est également accusé d’avoir monté une armée, qui agit encore aujourd’hui en République démocratique du Congo (RDC). « Il est recherché par le Rwanda et Interpol », rappelle l’ONG Survie. Une notice d’Interpol est en effet disponible sur le site de l’Organisation internationale de police criminelle .

Âgé de 75 ans, l’homme est accusé de « crimes de génocide » et d’« extermination ». Le génocide de 1994 au Rwanda aurait fait au moins 800 000 morts, en majorité des Tutsis.

Le Journal de l’Afrique

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