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Le Centre Pasteur du Cameroun et BU-LABNET unis contre l’ulcère de Buruli

Le réseau tient depuis ce 24 octobre 2024 sa 4ème réunion à Yaoundé dans le but d’améliorer le diagnostic moléculaire de l’ulcère de Buruli et l’intégration des autres maladies tropicales négligées de la peau dans la même plateforme de diagnostic.

Les autres maladies négligées concernent le Pian, le Mycétome et la Leishmaniose. Les personnels de 13 laboratoires de 9 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que de nombreux experts internationaux vont pendant trois jours, faire le point sur l’état d’avancement des activités du réseau et planifier les activités pour l’année 2023. La cérémonie d’ouverture a permis à l’assistance de poser les bases de ces échanges.

Parlant de l’ulcère de Buruli pour le cas du Cameroun les zones concernées par cette maladie sont : Ayos, Akonolinga et Bankim. Depuis sa création, le CPC coordonne ce réseau et a pu harmoniser les procédures des laboratoires, mettre en place un contrôle de qualité externe des tests, former et superviser tous les laboratoires du réseau.

Le constat est quand même là, cette maladie n’est présente que chez une couche de la société comme le confirme le Dr Phanuel HABIMANA, Représentant de l’OMS : « ces maladies existent dans nos communautés mais sont peu connues. C’est une opportunité pour attirer l’attention sur ces maladies car elles frappent les communautés pauvres et celles qui n’ont pas toujours accès aux services de santé ».

« Nous voulons également attirer l’attention du Ministère de la santé et l’inviter à plus d’effort et de recherche sur ces maladies et aussi la disponibilité du traitement. La politique de l’OMS est que ces maladies passent de maladies négligées à maladies qui se soignent et pour que la qualité de vie des personnes concernées change. C’est une question de dignité humaine et de justice sociale », va ajouter le Dr Phanuel HABIMANA.

Le rôle déterminant du CPC dans la bonne marche de ce réseau n’est plus à démontrer car comme le confirme le Dr Sara EYANGOH : « le CPC est le laboratoire de référence pour l’ulcère de Buruli. Il a mis en place des formations pour les autres pays africains qui avaient des difficultés de diagnostic. Ceci lui a permis de se positionner comme un centre formateur.»

« Par la suite, poursuit-elle, il a fallu à l’OMS choisir un laboratoire qui avait de meilleures capacités et le choix a été porté sur le CPC. Il est le centre de diagnostic de l’ulcère de Buruli mis en place en 2019. Nous avons pu harmoniser l’ensemble des procédures qui sont utilisées dans tous les laboratoires en Afrique. Ceci a permis de réduire le cout des analyses, nous avons un bailleur qui peut donner des réactifs à l’ensemble des laboratoires, nous avons mis en place un contrôle de qualité et soutenu l’ensemble des laboratoires pour la formation et la supervision. Le réseau a permis de revenir au taux de 70% au moins de confirmation qui est la norme proposée par l’OMS qui est la norme au niveau des différents pays. »

Du 21 au 24 octobre 2019, l’OMS a organisé une réunion de 11 laboratoires de neuf pays au Centre Pasteur du Cameroun (un centre de coordination) à Yaoundé (Cameroun). Le réseau de laboratoires pour l’ulcère de Buruli (BU-LABNET) a été créé dans le but d’améliorer le diagnostic de l’ulcère de Buruli par PCR grâce à des protocoles de dépistage standardisés faisant appel à des programmes externes d’assurance de la qualité et supposant un échange de connaissances entre les laboratoires membres.

Salma Amadore

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