Une élection à la direction d’un parti à couteaux tirés où les deux finalistes revendiquent chacun la victoire et obligent une commission interne à un laborieux recomptage. Ce scénario rappelle la guerre de Copé-Fillon en 2012 et l’intervention du fameux COCOE, la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales de l’UMP. « Je vois que nos adversaires du Parti socialiste ont du mal à déterminer qui a remporté le Congrès du PS. Si jamais, le COCOE n’a pas été utilisé depuis 2012 mais il peut dépanner ! Pour pas cher… », plaisantait hier sur Twitter le député LR Ian Boucard.
Mais le PS a aussi son propre COCOE, qui s’appelle la « commission d’évaluation ». » A 4h45 dans la nuit de jeudi à vendredi, la direction sortante, qui attendait « les résultats d’Outre-mer », a proposé aux équipes de Nicolas Mayer-Rossignol une « commission de rappel », censée régler les irrégularités constatées. Mais l’entourage du maire de Rouen refuse, estimant qu’il est trop tard et demandant la réunion de la commission hier pour 14 heures. Mais la direction sortante n’attend pas et diffuse à 8h14 un tableau avec les résultats de toutes les départements hier matin. Bronca du camp Mayer-Rossignol.
Enfin, hier à 18 heures, la direction sortante a annoncé que le Parti socialiste convoquerait ce samedi à 13 heures une « commission nationale de préparation du congrès, composée notamment des représentants des trois textes d’orientation. »
Selon la numéro 2 Corinne Narassiguin, les contestations portent sur un plus grand nombre de votes favorables à Nicolas Mayer-Rossignol qu’à Olivier Faure. Un récolement « pourrait creuser l’écart », selon elle, en faveur du sortant.
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