Hong Kong
CNN
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Xi Jinping s’est assis mardi pour une deuxième journée de pourparlers avec le président russe Vladimir Poutine, mais les alliés occidentaux restent sceptiques quant à toute percée dans la guerre en Ukraine, Washington affirmant que la visite du dirigeant chinois fournit une « couverture diplomatique » à Moscou.
Le premier jour en Russie pour Xi était un spectacle de bonhomie soigneusement chorégraphié avec une sérénade de fanfare, une séance de photos et un déjeuner avec son « cher ami » Poutine – mais c’est le deuxième jour où les deux dirigeants doivent se mettre au travail.
La question clé de l’intérêt mondial qui pèse sur les pourparlers est de savoir si les résultats auront un impact sur le conflit en Ukraine, où la Russie poursuit une attaque qui a déclenché une crise humanitaire de masse et fait des dizaines de milliers de morts.
Ces dernières semaines, la Chine a tenté de se présenter comme un aspirant courtier de la paix, appelant à un cessez-le-feu et à des pourparlers de paix dans un document de position vaguement formulé publié le mois dernier.
Poutine a déclaré lundi que la Russie avait « soigneusement étudié » les propositions de la Chine et promis « une opportunité de discuter de cette question », selon une lecture du Kremlin.
Mais il y a eu un large scepticisme quant à la position de la Chine sur la résolution du conflit, centré sur les préoccupations selon lesquelles rien de ce que Pékin a offert jusqu’à présent ne reflète la demande de l’Ukraine que toutes les troupes russes se retirent de son territoire.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dénoncé lundi la visite de Xi, faisant remarquer qu’elle est intervenue quelques jours seulement après que la Cour pénale internationale de La Haye a émis un mandat d’arrêt contre Poutine.
« La Chine ne se sent pas responsable de tenir le Kremlin responsable des atrocités commises en Ukraine, et au lieu de même les condamner, elle préfère fournir une couverture diplomatique à la Russie pour continuer à commettre ces mêmes crimes », a déclaré le chef de la diplomatie de Washington.
Tout appel à un cessez-le-feu « qui n’inclut pas le retrait des forces russes du territoire ukrainien soutiendrait effectivement la ratification de la conquête russe » car il « permettrait au président Poutine de se reposer et de remettre en état ses troupes, puis de reprendre la guerre à un moment plus avantageux pour la Russie », a-t-il ajouté.
Le secrétaire ukrainien du Conseil de la sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, Oleksiy Danilov, a également déclaré ce jour-là sur Twitter que la « mise en œuvre réussie » d’un « plan de paix » chinois doit commencer par la « capitulation ou le retrait » des forces russes du territoire ukrainien.
La visite de Xi à Moscou coïncide avec un voyage surprise en Ukraine du Premier ministre…
