fbpx

Cameroun Actuel

Kribi : la plage renoue avec les bancs publics

Après plus d’une demi-décennie d’absence, ceux-ci viennent redorer le blason de cet espace touristique qui se mourrait progressivement.

Le long de l’espace vert qui bonde la côte depuis l’entrée de la ville de Kribi, populations locales, touristes et autres étrangers redécouvrent la présence des bancs publics. On en dénombre une dizaine, placée sous l’ombrage dans des coins stratégiques du vaste jardin balnéaire.

Différemment du passé où ils étaient faits en planches, ils sont moulés dans du ciment. Les amoureux de la romance peuvent s’y affaler aisément pour profiter du bel air dans une évasion de pensées. L’initiative est celle du maire de la ville Guy Emmanuel Sabikanda, qui, en prenant son mandat, le plaçait sous l’hospice d’une ville intelligente où il fait bon vivre.

Sauf que, après pratiquement deux ans de règne à la tête de l’exécutif de la ville, rien n’a été fait dans le sens de l’amélioration de l’aspect lugubre de la première ville balnéaire du Sud. Car en fait, c’est depuis plus de cinq ans que les plages de Kribi n’avaient plus connu de bancs publics ; ceux jadis placés par l’ex délégué du gouvernement Louis Jacques Mazo, étant complètement détériorés.

Ce qui a valu tant à Mazo, qu’à Sabikanda, de critiques acerbes des observateurs susceptibles, qui supportaient mal qu’une ville dite touristique manque d’espace de loisirs sur ses plages, encore moins des supports de repos momentané.

« Vraiment c’était triste. Avec tout le potentiel et toute la publicité qui est faite sur Kribi, qu’on arrive à la plage, et qu’on ne parvienne pas à trouver où s’asseoir, si ce n’est sur du sable, ou si ce n’est sur des chaises privées des petits bars des débarcadères, avec obligation de consommation » déplorait alors Nyemb Armand, un touriste.

Toilettes publiques

Au stade actuel des choses, il y a lieu de se réjouir et de saluer le geste de l’élu local. « Nous disons tout de même merci à monsieur le maire de la ville qui s’est enfin réveillé de sa léthargie et a compris qu’il est temps de commencer à implémenter son concept de ville intelligente. Nos plages sont toute notre beauté et notre richesse. Il faut bien les entretenir », suggère un riverain de Wamie, village côtier situé à l’entrée de la ville.

Sauf que la présence des bancs publics seuls ne résout pas totalement le problème. Il faut aussi et surtout des toilettes publiques dans ces lieux. Il en manque de manière cruciale.

« C’est dommage ! Où je suis là si j’ai une envie pressante de me soulager où irai-je ? Dans la broussaille ? Alors qu’on a des mairies et la communauté urbaine qui doivent veiller sur ce genre de chose ? » S’interroge amèrement Nathan Njok.

Son regret fait écho à celui d’un visiteur qui, arrivé pour la première fois à Kribi, s’est retrouvé à la plage, dans un besoin urgent de se mettre à l’aise. Faute de lieux d’aisance, notre touriste à filé droit dans la broussaille la plus proche. « C’est pour moi un triste souvenir » lance-t-il mélancolique. Vivement que nos élus locaux pensent aussi à l’aspect toilettes publiques sur les plages.

Camer.be

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi