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Justice : les agresseurs de Ngoh Ngoh devant la barre

ça aurait pu être une affaire d’Etat si le coup avait réussi : Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR), proche collaborateur du chef de l’Etat, tabassé et fusillé dans son domicile, pourtant gardé par les forces de sécurité. C’est l’exploit qu’un gang de malfrats constitué d’au moins cinq membres avait voulu réaliser, avec hardiesse, dans la nuit du 10 au 11 août 2018.

Cette nuit-là, des bandits avaient fait irruption dans le vaste domaine privé du haut commis de l’Etat situé au quartier Nyom à Yaoundé, munis de fusils de fabrication artisanale et autres effets dangereux. Ils tentaient de cambrioler les lieux, et, sans doute porter atteinte à la vie du SG/PR. Leur funeste projet avait tourné court.

La vigilance d’un policier en faction dans la résidence de M. Ngoh Ngoh avait permis d’éviter le pire. Deux assaillants avaient été abattus. La réaction du flic mettait en déroute le reste du gang. Aujourd’hui, les autres membres supposés du gang de malfrats, encore en vie, passent en jugement devant le Tribunal militaire de Yaoundé où ils répondent des faits supposés de vol à mains armées. Il s’agit de Divine Ngo Tikum, Roland-Ambei et Shey Gilbert Awambei. A l’exception du dernier cité, tous les accusés plaident coupable.

Le 5 mai dernier, le ministère public a brièvement présenté au tribunal les faits au centre du présent. Au soutien de l’exposé des faits, le magistrat du parquet militaire a versé aux débats une kyrielle d’éléments de preuves pour asseoir l’accusation. Ces pièces à conviction avaient été retrouvées sur les accusés pendant les enquêtes. L’arsenal du crime était constitué de deux fusils de fabrication artisanale, des paquets de cigarettes et d’allumettes, deux torches, des boîtes de gaz lacrymogène, des documents d’un taxi abord duquel opéraient les malfrats, entre autres.

Le taxi allégué a été scellé dans la cour de la direction de la police judiciaire. Le tribunal a ordonné qu’à la prochaine audience, le ministère public apporte la preuve que «ledit véhicule ne souffre de rien». Avant de renvoyer la suite de la présentation des preuves à charge le 2 juin prochain.

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