A 11 ans, Jéremy aurait déjà été victime d’une attaque sauvage. 10 camarades de classe de son école primaire, située à Colomiers près de Toulouse, l’auraient passé à tabac pendant la récréation. Sa mère a porté plainte au commissariat.
« J’ai été frappé par dix camarades de classe. Certains m’ont tenu les bras tandis que d’autres m’ont donné des coups de pied et de poing », confie timidement Jérémy (1), les yeux larmoyants. Contrairement aux garçons de son âge, ce garçon de 11 ans n’est pas en classe ce lundi après-midi. Il passait sa journée assis sur son canapé. « J’ai mal partout et j’ai surtout du mal à respirer. Je ne veux pas revenir dans cette école » prévient Jérémy, qui porte une minerve autour du cou et une attelle au poignet gauche. Cet écolier a été victime d’une très violente agression dans la cour de récréation de l’école primaire Simone Veil, à Colomiers.
Tout est parti d’un simple but marqué lors d’un match de football organisé au milieu de la cour de récréation, vendredi 12 mai, entre midi et deux. « Un camarade a dit que j’étais inutile. Quand j’ai marqué, je suis passé devant lui et il m’a fait signe. Il a traîné son doigt le long de sa gorge en me répétant que j’étais mort à la prochaine récréation », poursuit cet enfant. Une promesse qui aurait été tenue.
« Je me suis effondré »
A 15h00, quand la cloche sonne indiquant l’heure de la pause, les surveillants sont trop occupés à organiser une photo de classe pour remarquer le brouhaha qui règne dans la cour de récréation. Pendant ce temps, une horde d’écoliers très excités a poursuivi Jérémy et un de ses amis. « On a eu très peur. Je me suis réfugié devant la porte de la cantine mais ils m’ont trouvé », témoigne-t-il, la voix tremblante. Très vite, selon la version de Jeremy, le groupe s’est organisé. Cinq personnes, garçons et filles, lui auraient tenu les bras et les jambes, tandis que cinq autres se seraient défoulés. « Ils m’ont donné des coups de pied violents à la tête, au ventre et aux côtes. J’ai reçu des coups de poing au visage et ils m’ont fouetté avec la fermeture éclair d’une veste. Je ne pouvais plus respirer », raconte-t-il en désignant son sternum. Les propos de Jérémy sont cependant contestés par certains parents des enfants concernés. Ils assurent que la victime s’est battue avec un seul garçon, qui voulait se venger d’un précédent harcèlement. « Deux versions s’opposent mais les blessures existent vraiment », insiste un représentant des parents d’élèves du primaire.
Quelques minutes plus tard, alors qu’il reprend ses esprits, Jérémie est rejoint par sa mère, folle de rage. « Nous sommes allés aux urgences. Il a des ecchymoses sur la voûte plantaire, le sternum, la fosse lombaire et la cage thoracique. C’est très grave. Comment ces enfants…
