De passage dans le Lot-et-Garonne depuis hier, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, a indiqué ce midi, à Nérac, que le président de la chambre d’agriculture du 47, Serge Bousquet-Cassagne, était désormais « un ressortissant problème ».
« Le Lot-et-Garonne est un territoire agricole libre. Nous sommes toujours attentifs au suivi des événements. A tous ceux qui décideront de recevoir les ennemis des paysans, vous aurez une réponse ferme du CR47 ». Il est 12 heures ce mercredi midi à Nérac lorsque Marine Tondelier lit le communiqué signé par Serge Bouquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et Karine Duc et José Perez, les co-présidents de la Coordination rurale 47 .
Toute la journée de mardi, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts a joué à cache-cache avec eux et les chasseurs. Irrités par sa présence à Sainte-Soline lors des affrontements autour des bassins, Serge Bousquet-Cassagne et le CR 47 ont tout mis en place pour pourrir le déplacement du patron des Verts en Lot-et-Garonne. Cette fois, « Gégé le fusil » comme elle surnommait un peu plus tôt le patron des Verts, ne la fait plus rire. Le bleu de ses yeux est glacial, elle fronce les sourcils.
« Ce monsieur n’a pas le droit d’interdire aux politiciens de venir dans ce département »
« Ce sont des menaces, dit-elle. Et des menaces avec le logo de la chambre d’agriculture, ça devient un problème pour l’Etat ». Elle le lit. « Evidemment, nous avons été plus malins qu’eux depuis le début, commente-t-elle. En restant calme, en restant non violent, en venant quand même et en parvenant à les rencontrer pour toujours puisqu’ils sont tombés dans tous les pièges qui étaient tendus. Nous avions toujours une longueur d’avance. »
Elle fait une pause avant de poursuivre : « La deuxième chose, c’est que la France a découvert M. Bousquet-Cassagne. La France a été surprise par ce personnage d’une mauvaise série Netflix. Ce sujet ne concerne plus le Lot-et-Garonne où beaucoup beaucoup de gens en souffrent, où beaucoup de gens n’osent pas en parler parce qu’ils vivent ici. Aujourd’hui, cela devient un problème national parce qu’il est devenu clair que l’État de droit ne s’arrête pas au Lot-et-Garonne. Ce monsieur n’a pas le droit d’interdire aux politiciens de venir dans ce département.
Elle cite ensuite – et remercie – le ministre de l’Agriculture pour avoir tweeté que la situation était « inacceptable ». Elle poursuit : « Je ne sais pas combien de temps ce M. Bousquet-Cassagne restera président de la chambre d’agriculture ». Et de conclure : « Je pense qu’il y aura des conséquences ».
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