A la surprise générale, le Japon s’est emparé de la tête du groupe E jeudi en battant l’Espagne 2-1. Un score qui élimine automatiquement l’Allemagne, qui accuse cinq buts de retard sur la Roja au goal average. D’après la légende méxicaine Hugo Sanchez, l’Espagne a volontairement perdu pour éviter de croiser le Brésil.
La défaite de l’Espagne face au Japon (2-1) qui a relégué la Roja à la deuxième place du groupe E en a surpris plus d’un ce jeudi. Pourtant, d’après l’ancien attaquant mexicain Hugo Sanchez, tout était minutieusement calculé par Luis Enrique.
Interrogé sur l’éventualité que Luis Enrique a volontairement poussé ses hommes à perdre pour éviter de croiser le Brésil en quart de finale, la légende méxicaine n’a pas le moindre doute: « Je vous assure. Je ne suis pas dans la tête de Luis Enrique, mais Luis Enrique aura réfléchi à la formule pour éviter le Brésil en quart de finale. Il y a un risque, oui, et vous prenez ce risque », a t-il confié à ESPN. Par la même occasion, ce résultat élimine l’Allemagne, un potentiel concurrent à la victoire finale. Même si le niveau affiché par les Allemands dans ce Mondial laissait apparaître de grosses lacunes.
Une stratégie loin d’être inédite?
L’ancien attaquant du Real Madrid va même plus loin dans ses justifications, en expliquant que ce type de procédé est une chose courante dans le monde du foot, même si ce n’est jamais assumé publiquement.
Dans son temps avec les Pumas, il avait préféré utiliser des remplaçants pour éviter un rival dangereux dans la Ligue mexicaine. Guadalajara avait remporté ce match par une victoire écrasante et il était satisfait de sa décision, « parce que je le voulais », déclare t-il.
Devant l’incrédulité des acteurs autour de la table, Hugo Sanchez a appuyé son raisonnement. « Luis Enrique ne sera jamais honnête là-dessus, les techniciens ne diront jamais ‘je me laisse battre’. C’est juste ‘je préfère ça' », justifie t-il. Une subtilité qui ne change pas grand chose à la finalité. Cette théorie d’Hugo Sanchez reste très personnelle, et bon nombre d’observateurs ne la partagent pas. L’Espagne s’est d’ailleurs défendue d’avoir voulu choisir son adversaire.
RMC Sport
