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Hôpital générale de Yaoundé: le service d’oncologie prend des mesures pour protéger ses malades du covid 19

Eviter le contact avec le grand nombre Cancérologie. E-consulting, médication par voie orale, consultation sur rendez-vous sont autant de mesures pour protéger tes patients.

Le couloir du service d’oncologie médicale de l’hôpital général de Yaoundé est rempli aux trois quarts. Les malades observent les va-et-vient des personnels de santé. Ils ont tous un espoir, celui d’être reçu ce jour (le 08 avril 2020). Mania Jeanne, accompagnée de sa fille décide de se rendre au 2ème étage, elle espère y avoir plus de chance. « Marna est épuisée. Nous sommes là depuis le matin. Ma mère a un cancer de la trompe. Nous n’avons pas rendez-vous. Elle devait être opérée, il y’a longtemps mais, faute de moyens, l’opération a été reportée. J’ai pu réunir la somme sollicitée hier et nous nous sommes rendues à l’hôpital. Nous allons au deuxième étage pour essayer de rencontrer l’autre médecin », raconte la dame.

Dans la salle d’attente, une voix s’élève. « Où est passé le docteur ? J’attends depuis des heures. A cette allure, on me demandera de repasser demain », regrette un jeune s’adressant à une infirmière sous le regard agacé des autres malades.

Le docteur Etienne Atenguena visiblement épuisé sort du bloc. Le médecin ne nous accordera que quelques minutes de son précieux temps. Le cancérologue en activité depuis le matin s’active à satisfaire ses patients.

« Les personnes qui sont atteintes de cancer et qui reçoivent la chimiothérapie sont considérées comme des personnes à risque. Leur immunité est abaissée et à juste titre depuis la survenue de cette pandémie, elles sont une population particulièrement fragile, à protéger », déclare-t-il d’entrée.

Au service d’oncologie médicale, un réaménagement a été apporté à la prise en charge des malades. « Nous avons décidé pendant la période de confinement de lever un peu le pied sur les traitements qui ne sont ni essentiels ni indispensables. Pour ces patients, on va différer leurs traitements, pour ne pas les amener à être en contact avec un grand nombre. Pour certains cancers qui peuvent être pris en charge par des médicaments par la voie orale, nous la privilégions. Parce qu’il y a des anti-cancéreux qui peuvent être administrés par la voie orale, ceci permet de réduire le temps et le nombre des visites à l’hôpital et de pouvoir procéder à la conduite de leur thérapie à la maison », explique le docteur.

L’usage de l’e-consulting mis en place dans ce service depuis quelques années s’est accru. Selon le docteur, les patients transmettent leurs résultats, leur état clinique et reçoivent des instructions des conseils, des orientations via cette voie.

Dans l’optique de limiter le nombre de consultations, le service de cancérologie privilégie les rendez-vous. « Le taux de consultations s’est réduit de moitié », a-t-on appris. Habituellement, 60 patients étaient reçus.

La fiche indique une trentaine désormais. Ceci est rendu possible grâce à la collaboration des malades et des familles. Il faut toutefois faire quelques concessions. « Les patients qui viennent à nous ont des pathologies assez avancées qui nécessitent soit des soins urgent soit des soins spécialisés, il est difficile de les retenir à l’accueil et de les renvoyer à la maison », indique t-il.

Une réorganisation a aussi eu lieu au niveau du personnel, L’hôpital général de Yaoundé dispose de trois spécialistes encancérologie. Depuis le début de la pandémie du coronavirus, ils alternent sur la semaine. Ils sont épaulés par des médecins généralistes et des résidents.

Source: Le Jour

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