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Extrême-Nord : les fonctionnaires déserteurs dans le collimateur du gouverneur

Midjiyawa Bakari a saisi le préfet du département de Mayo-Sava par une correspondance du 25 octobre 2022 pour sonner l’alerte disciplinaire.

« La non résidence des responsables des services publics à Kolofata », principale ville du département du Mayo-Sava  est l’objet de lettre du gouverneur. C’est que, « bon nombre de responsables des services publics et parapublics nommés à Kolofata n’y résident pas. Certains n’y vont que de façon éclair tandis que d’autres passent des séjours prolongés en dehors de leur lieu de résidence par principe », fait remarquer l’autorité administrative.

Au regard de la situation qui préoccupe, Midjiyawa Bakari menace d’infliger des sanctions disciplinaires. Les concernés ont une semaine à compter du 25 octobre pour rejoindre leurs postes respectifs à Kolofata et d’y résider. Dans le cas  contraire, « ils seront numériquement remplacés », précise le gouverneur sans toutefois évoquer les raisons qui poussent les fonctionnaires à déserter leurs postes dans cette localité.

A cet effet, l’on se souvient que la secte islamiste Boko Haram multiplie des incursions meurtrières dans cette zone proche du Nigeria. Plusieurs attentats y ont été perpétrés depuis 2014. En rappel, le 02 juin 2017, un double attentat fait 11 morts à Kolofata. Suite à ces multiples attaques et malgré les assurances des autorités administratives et sécuritaires sur le retour à la normale, des fonctionnaires ont fui pour sauver leur peau.

Dans cette  mouvance, 70 écoles dont 20 des 30 du département du Mayo-Sava ont fermé en 2014 faute d’enseignants, selon l’ONU. Le ministère de l’Education de base a confié à l’Organisation des  nations unies que dans la même année, 200 enseignants n’ont pas pris fonction dans ces localités en crise. En raison de l’insécurité, nombreux cherchent à être transférés.

Si la situation sécuritaire n’est pas comparable à celle de 2014 aujourd’hui, il reste que les incursions ont diminué mais la menace plane et la crainte demeure au sein de la population.

Journal du Cameroun

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