Dans une récente déclaration, Emmanuel Ntonga, ancien président régional du Social Democratic Front (SDF) pour la région du Centre, a vivement critiqué l’attitude du préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, face à l’insécurité galopante dans la capitale politique camerounaise. Ntonga accuse le préfet de laxisme et évoque une gestion similaire lorsqu’il était en poste dans la Mefou et Afamba.
Le dernier arrêté de M. Djikdent a suscité de nombreuses réactions. Emmanuel Ntonga, lors de sa sortie médiatique, a rappelé que sous l’administration de Djikdent à la Mefou et Afamba, l’opposition camerounaise était quasi emprisonnée. « M. le Président de la République du Mfoundi, il y a 8 ans, vous étiez encore Président de la Mefou et Afamba. L’opposition n’avait ni le droit de manger, ni de faire une photo. Nous avons forcé et vous avez reculé. Aujourd’hui, vous croyez nous expulser du Mfoundi ? Expulsez d’abord les poubelles, l’insécurité, et toute la pauvreté humaine qui règne dans votre ‘république Mfoundinaise’, puis venez donc vous battre avec des combattants aguerris« , a déclaré Emmanuel Ntonga.
Ces critiques trouvent écho chez d’autres anciens membres du SDF, tels que Parfait Mbvoum, ancien vice-président régional du parti pour le Centre. Mbvoum a souligné les troubles à l’ordre public qui ont suivi l’arrêté du préfet. Il a notamment pointé deux incidents récents dans le Mfoundi : la publication d’une liste controversée d’admis par le ministre de la Défense, incluant des personnes qui n’ont pas composé, et l’empêchement par Adolphe Moudiki, 86 ans, directeur général de la SNH, de la tenue du conseil d’administration visant à le remplacer.
« Monsieur le Président du Mfoundi. Deux événements dans le Mfoundi en moins de 24 h après votre fameux arrêté. Le ministre de la Défense publie une liste controversée, parmi les admis, des personnes qui n’ont pas composé. Cet acte est susceptible de troubler gravement l’ordre public. Adolphe Moudiki, 86 ans, DG de la SNH, empêche la tenue du conseil d’administration de la structure qui visait à le remplacer. Cet acte est susceptible de troubler l’ordre public. Monsieur le Président du Mfoundi, ces deux compatriotes n’ont pas quitté le Mfoundi. Votre réaction est attendue« , a posté Parfait Mbvoum.
Ces critiques soulignent les tensions croissantes dans la gestion de la sécurité et de l’administration dans le département du Mfoundi, et la communauté attend avec impatience les réponses du préfet Djikdent face à ces allégations.
