Le problème d’emploi en Afrique en général et au Cameroun en particulier reste et demeure une situation préoccupante sur laquelle se sont déjà penchés plusieurs acteurs de la sphère politique, sociale, économique et internationale. C’est également le cas du jeune entrepreneur camerounais Olivier Bassock promoteur de l’entreprise « l’Entrepreneur Z » donc le désir est d’apporter une contribution efficace dans l’amélioration de cette situation.
Selon les chiffres rendus publique par l’Institut National des Statistiques, le 29 Décembre 2021, le taux de chômage a augmenté de 6,1% au Cameroun en 2021 par rapport à l’année 2020. Alors que les femmes (6,1%) sont plus touchées par le chômage que les hommes (5%), le taux de sous-emploi global est de 65% pendant la même période, en baisse de 4 points par rapport à 2020.
Chez les jeunes le marché de l’emploi est principalement caractérisé par : Un taux de chômage élargi plus élevé chez les jeunes de 15-24 ans (10,3%) et de 15-34 ans (8,9%) que celui dans l’ensemble de la population (5,7%). Un chômage des jeunes évoluant avec le niveau d’instruction et notamment plus élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur (27,1%).
Cette situation traduit la prépondérance de l’inadéquation formation-emploi. Le taux de sous-emploi global plus élevé chez les jeunes de 15-24 ans (84,8%) et 15-34 ans (73,1%) que celui de l’ensemble de la population (65%).
Malgré les actions gouvernementales mises en œuvre pour venir à bout de ce fléau, parmi lesquels Le Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes (PANEJ), élaboré et validé en 2008, la situation de l’emploi chez les jeunes, reste largement à améliorer. Pour Olivier Bassock, « Le chômage résulte d’un déséquilibre sur le marché du travail traduisant une offre inférieur à la demande ».
Schule Z, un début de solution
Pour résoudre le problème d’emploi en Afrique « il faut aller à la racine » propose le jeune Olivier. Car le manque d’emploi en Afrique, est le fruit d’une éducation axée un peu plus, sur la recherche que sur la création d’emploi. A cet effet il pose une solution qui pour sa part pourrait améliorer la situation professionnelle des jeunes africains d’ici quelques année. Introduire dans le système éducatif, l’éducation entrepreneuriale.
Au travers de son programme Schule Z qui est à sa deuxième édition au Cameroun et qui se déroule simultanément au Bénin et au Maroc, depuis le mois de Janvier 2022, des séances de coaching sur l’entrepreneuriat, la création d’entreprise et bien d’autres modules, sont donnés aux élèves des dix établissements secondaires choisis dans chaque pays.
« Il est important d’inculquer dans l’esprit des jeunes dès le lycée l’idée de créer une entreprise après ses études plutôt que celle d’aller chercher un emploi » nous déclare-t-il. Cette méthode réduira le nombre de chercheurs d’emploi et les acteurs de développement verront de plus en plus le jour.
Téclaire NGO NYECK
