Douze policiers de quatre départements pour déplacer un mineur délinquant de Saint-Nazaire à Grasse — RT en français

Une escorte majeure est prévue le 11 août pour amener un jeune délinquant devant un juge des enfants de sa juridiction. De Saint-Nazaire à Grasse, l’équipe doit parcourir 1 200 kilomètres.

Quatre véhicules et 12 policiers nationaux pour un mineur de 16 ans : c’est l’étonnant dispositif mobilisé pour déplacer un jeune homme transféré de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à Grasse (Alpes-Maritimes).

Selon France Bleu Loire Océan, l’individu serait visé dans le cadre d’une affaire de violences volontaires. Il a dû rejoindre la juridiction compétente pour être présent sur place à 9 heures, provoquant ainsi un lourd déplacement pour les forces de l’ordre.

La facture carbone d’un criminel

L’itinéraire du jeune délinquant, décrit dans Le Figaro, aura mobilisé les services des villes de Saint-Nazaire, Bordeaux, Toulouse et Nîmes. La procédure implique également la présence de trois policiers par véhicule transportant l’individu. Une véritable épopée à contre-courant de la tendance contemporaine à vouloir limiter les déplacements pour des raisons écologiques.

Dans le cas du jeune délinquant, son retour à Grasse depuis Saint-Nazaire s’explique par le fait qu’il est entendu dans le cadre d’une affaire de violences volontaires remontant au 4 juin dans un centre de détention de la cité des Alpes. -Maritimes. Seul un juge des enfants de Grasse pouvait donc l’entendre dans cette affaire.

Un individu violent

Placé dans un centre éducatif fermé (CEF) de Saint-Nazaire au début de l’été, le jeune délinquant de Grasse avait, le 9 août, tabassé deux éducateurs du centre qui l’accueillait. Les deux membres du personnel agressés ont reçu un certificat médical constatant cinq jours d’incapacité totale de travail et ont décidé de porter plainte. Selon des sources policières citées par Le Figaroil se serait également rendu coupable de dégradations du mobilier du CEF qui l’accueillait à Saint-Nazaire.

Souvent placés dans des centres éducatifs fermés loin de chez eux pour les couper de leurs associations, les jeunes délinquants engendrent des dépenses importantes et mobilisent du personnel.