Eleanor, 16 ans, étudiante en 1ère année, a été retrouvée par ses parents jeudi au domicile familial de Vincent, collégien de 19 ans.
C’est sa sœur aînée qui en fait le constat et alerte les parents, il y a environ deux semaines : Eleanor N. a disparu et n’est pas joignable. De fait, la concernée, âgée de 16 ans et étudiante en première année d’université, n’avait pas passé la nuit à la maison, sise à Pk 9.
La famille lance aussitôt les recherches, saisissant notamment le commissariat du 11e arrondissement, le commissariat central n°2 et la brigade de gendarmerie territoriale (Ter) de Bassa (dans l’arrondissement de Douala III). Mais apparemment personne ne l’a vue, et aucune main courante ne signale un accident ou un incident dans lequel son nom apparaîtrait. Mercredi dernier, près de dix jours après le début des recherches, Augustin N., père de la disparue, reçoit un appel.
Le correspondant demande à le rencontrer au carrefour de la Cité des Palmiers (Douala III), au sujet de sa fille. Le père inquiet tient enfin une piste. Au bout de l’entretien, Augustin N. a mieux qu’une piste : son vis-à-vis lui a désigné une concession en lui assurant que son enfant s’y trouve. Ironie du sort, le lieu est juste à Pk 8. Le père a la retenue de ne pas y foncer. Il ira saisir la gendarmerie.
Le lendemain, dûment mandatés par le procureur, des éléments de la brigade Ter débarquent dans la concession. Des diverses auditions, il ressort que la jeune fille recherchée (et qui avait éteint son téléphone) était effectivement sous ce toit depuis sa disparition.
Partageant la chambre et le lit de Vincent K., 19 ans, élève en classe de 1ère dans un collège de la place – lui, il allait normalement en classe tandis qu’Eleanor restait cloîtrée à l’attendre. Les parents de ce dernier, embarqués par les gendarmes en même temps que leur fils et la « petite », étaient au courant de tout.
Le père de Vincent expliquera avoir accepté d’accueillir Eleanor parce qu’elle s’était présentée comme orpheline. Son fils lui avait en outre dit qu’elle était son « amie ». Son de cloche similaire chez la génitrice de Vincent, qui se voyait mal refuser l’hospitalité à cette gosse, elle, « la mère de tout le monde ».
A la question de savoir si le cas avait été signalé au moins au chef de quartier, les parents de Vincent ont perdu de leur verve. Vivement qu’ils la retrouvent ce lundi : ils ont rendez-vous avec le procureur.
Cameroon Tribune
