Le président français pourrait effectuer une visite officielle à Yaoundé le 26 juillet 2022, puis à Cotonou le lendemain. Deux destinations qu’il n’avait pas privilégiées lors de son premier mandat.
Rien n’est encore officiellement confirmé : sur place, des commissions techniques discutent encore des programmes. Mais si toutes les parties les valident, Emmanuel Macron se rendra, selon nos informations, en visite officielle au Cameroun, le 26 juillet, puis au Bénin, le 27.
Il est par ailleurs question que le président français ajoute une troisième étape, si son agenda le permet, à cette première tournée africaine depuis sa réélection, fin avril – probablement le Ghana ou la Guinée- Bissau, afin d’y inclure également un pays non francophone.
Entretiens avec Paul Biya et Patrice Talon
S’il va bien au Cameroun, Emmanuel Macron sera reçu par son homologue, Paul Biya. Il sera alors question d’enjeux sécuritaires – crise anglophone, menace de Boko Haram dans le nord du pays… – mais aussi politiques. Le reste de sa visite devrait être consacré à la sécurité alimentaire. Emmanuel Macron entend en effet profiter de ce déplacement à Yaoundé pour alerter les partenaires internationaux sur l’impact de la guerre en Ukraine sur le continent et soutenir la production locale.
Et s’il poursuit son voyage au Bénin le lendemain, le président français sera cette fois accueilli par Patrice Talon. Le sujet des restitutions d’oeuvres pillées pendant la colonisation sera évidemment abordé, et, au-delà, il pourrait être aussi question d’une coopération culturelle plus large entre les deux pays – la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak, pourrait alors participer à ce séjour. Quant à son homologue des Affaires étrangères, Catherine Colonna, elle devrait être au côté du président quoi qu’il arrive.
Coopération sécuritaire
Alors que la menace jihadiste ne cesse de s’étendre du Sahel aux pays du Golfe de Guinée, la coopération sécuritaire entre Paris et Cotonou sera aussi évoquée. Ce voyage pourrait aussi être l’occasion de concrétiser la nouvelle stratégie militaire française dans la région depuis son retrait du Mali, à savoir un soutien accru aux pays côtiers qui en font la demande (notamment en matière d’équipement, de formation ou de soutien aérien).
Enfin, l’accent devrait aussi être mis sur la formation professionnelle et l’emploi des jeunes. Une problématique chère à Patrice Talon qui, lors du dernier sommet Union européenne-Union africaine, en février, avait piloté une table ronde sur le sujet.
Jeune Afrique
