fbpx

Cameroun Actuel

Crise anglophone : l’ex-copine de No Pity condamnée à 16 mois de prison, mais elle les a déjà purgés

Le 15 février, le tribunal militaire de Buea a prononcé une peine de 16 mois d’emprisonnement à l’encontre de la mère allaitante Antoinette Kongnso, qui était détenue en relation avec les activités de son ex-amant, le redoutable « Général » séparatiste No Pity.

Mais Kongnso a déjà purgé sa peine, étant détenue depuis le 8 octobre 2021.

Elle n’a plus qu’à payer une amende de 65 000 francs CFA prélevée par le tribunal militaire de Buea lors du jugement du 15 février dernier.

« Elle a déjà purgé 16 mois de prison et il lui suffit de payer 65 000frs pour être une personne libre », a déclaré l’avocat Tamfu Richard, l’un des nombreux défenseurs qui se sont battus pour sa libération.

« La procédure administrative doit être suivie pour qu’elle puisse éventuellement retrouver sa liberté, mais l’amende a été payée. »

Son seul crime est d’avoir omis de signaler des actes de terrorisme, bien qu’elle ait déclaré avoir coupé les liens avec son ex-amant No Pity depuis longtemps avant qu’il ne rejoigne les combattants séparatistes.

L’arrestation et la détention d’Antoinette Kongnso avaient déjà été jugées illégales par la Cour d’appel du Sud-Ouest, mais elle est restée en détention et aucune déclaration n’a été publiée pour justifier son maintien en détention.

Elle a été arrêtée le 2 octobre 2021, à son domicile de Sandpit, à Buea, par un officier militaire communément appelé Moja Moja.

À l’époque, elle était enceinte de huit mois et un mois plus tard, elle a accouché à l’hôpital régional de Buea sous escorte de gardiens.

Les avocats des droits de l’homme qui suivaient l’affaire ont qualifié l’arrestation d’arbitraire et sa détention d’illégale, mais l’affaire a été rejetée par la Haute Cour de Buea à deux reprises, avant que les jugements ne soient portés en appel.

La Cour d’appel a déclaré qu’il était illégal de continuer à la garder en prison avec son bébé, alors âgé d’un mois, et qu’elle devait être libérée sous caution.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi