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Crise anglophone : Des séparatistes incendient un hôpital dans le Sud-Ouest

Un groupe armé du mouvement séparatiste anglophone a incendié, dans la nuit de mercredi à jeudi, l’hôpital de district de Mamfe situé dans le département de la Manyu, dans le Sud-Ouest du pays, a appris l’Agence Anadolu auprès des autorités locales.

« Dans les premières heures de ce jeudi 9 juin, l’hôpital de district de Mamfe a été pris pour cible par des sécessionnistes lourdement armés. A leur arrivée, ils ont demandé au personnel de l’hôpital et aux patients de libérer les lieux et ensuite ils ont mis le feu », a indiqué à l’Agence Anadolu au téléphone, Ekanya Clovis Mbi, dircteur de l’hôpital du district de Mamfe.

« Tous les bâtiments ont été réduit en cendres. Il ne reste que la pharmacie », a souligné le docteur Ekanya ajoutant que le motif de cette attaque contre le centre hospitalier reste inconnu.

Selon le préfet du département de la Manyu, Joseph Oum II, les militaires qui ont tenté de repousser cette attaque, ont été « tenus au respect par des tirs nourris des assaillants » lourdement armés.

« L’un des militaires a été blessé par les séparatistes qui se sont repliés en brousse après cette attaque », a indiqué le préfet de la Manyu.

Il faut rappeler que le maire de Mamfe a été tué le 10 mai 2020 par des séparatistes. Le maire Prisley Ojong, 35 ans, avait été abattu par des sécessionnistes alors qu’il se rendait à ce qu’il croyait être un rendez-vous très important, à la rencontre d’un groupe de séparatistes qui lui avaient passé un appel, annonçant leur intention de déposer les armes.

Le maire n’avait pas vu le piège et s’était empressé de se rendre à son rendez-vous, accompagné de deux militaires et de son chauffeur.

C’était une embuscade : sur le chemin, sa voiture avait subi des tirs et l’une des balles lui avait été fatale. Les autres occupants du véhicule s’en sont sortis avec des blessures.

Le conflit séparatiste a éclaté à la fin de 2016 après que le gouvernement a sévèrement réprimé des manifestations réclamant une égalité de traitement et plus d’autonomie pour les anglophones, dont une partie s’estime ostracisée par le pouvoir central.

La guerre en zone anglophone a fait plus de 6 000 morts et a déplacé environ un million de personnes en six ans, selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).

Agence Anadolu

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