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Crime de guerre : quand Washington passe l’éponge

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a émis un mandat d’arrêt contre Poutine pour crimes de guerre en Ukraine : la déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie. Ce n’est pas le seul crime de guerre commis par le tyran du Kremlin. D’autres charges devraient suivre.

Biden a affirmé à plusieurs reprises que Poutine est un criminel de guerre qui devrait être jugé.

C’est vrai. Mais c’est du café fort venant du président des États-Unis, l’un des rares pays, avec la Russie, la Chine et Israël, qui exempte ses citoyens et ses soldats de la juridiction de la CPI.

Pas pour les américains et leurs amis

Les Américains ne veulent pas qu’eux-mêmes et leurs amis soient soumis aux règles auxquelles ils exigent que leurs adversaires se soumettent.

Biden a critiqué la CPI pour avoir enquêté sur Israël dans ses différends avec les Palestiniens. L’administration Trump avait adopté des sanctions, désormais annulées, contre la CPI pour avoir ouvert une enquête sur les crimes de guerre américains en Afghanistan.

L’administration Clinton a signé le traité créant le tribunal de La Haye, mais son successeur George W. Bush l’a révoqué : lui et ses complices, Donald Rumsfeld et Dick Cheney, ont autorisé la commission de nombreux crimes de guerre.

Entre autres choses, Bush a violé le droit international lorsqu’il a décidé d’envahir l’Irak en 2003 et il a commis un crime de guerre en autorisant la torture de prisonniers. Obama n’a pas eu le courage de poursuivre Bush et ses deux complices pour ne pas diviser le pays.

Crime de guerre : tapes sur les doigts

Si jamais des Américains sont traduits en justice aux États-Unis pour crimes de guerre, ils sont acquittés ou écopent de peines insignifiantes sans commune mesure avec la monstruosité des actes commis. Et c’est là qu’ils ne sont pas simplement pardonnés. Quelques exemples:

En 2007, des mercenaires de la firme Blackwater (l’équivalent américain du groupe russe Wagner) ont ouvert le feu à Bagdad sur des civils non armés, tuant 17 personnes, dont deux enfants. Quatre de ces mercenaires, reconnus coupables, ont été graciés et libérés de prison en 2020 par Trump.

En 1967, l’unité spéciale américaine Tiger Force sème la terreur dans les villages des hauts plateaux vietnamiens, tuant des centaines de civils sans motif. Dix-huit soldats américains ont fait l’objet d’une enquête pour crimes de guerre. Suite à l’intervention de la Maison Blanche, aucun n’a jamais été inculpé. Le journal Lame de Toledo a remporté un prix Pulitzer en 2004 pour sa série d’articles sur la façon dont le Pentagone a dissimulé ces atrocités.

Pour avoir dirigé le meurtre de 507 paysans vietnamiens, dont des femmes, des bébés et des personnes âgées, du village de My Lai en 1968, le lieutenant William Calley a été condamné à la prison à vie. Il a été gracié et libéré après deux jours de prison par son collègue…

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