Ayant chacun entre les jambes quatre participations à la phase finale de la coupe du monde, tous les deux anciennement capitaines emblématiques des lions indomptables, les deux enfants terribles du football camerounais qui affichent une fière allure de jumeaux insaisissables aux états de service imbattables, ont désormais l’autre mission de conduire la sélection nationale de football du Cameroun au Rdv du Qatar 2022, comme entraîneur sélectionneur et président de la Fecafoot.
Samuel Eto’o fils et Rigobert Song Bahanag. Deux destins presque liés de la sélection nationale, les lions indomptables de football du Cameroun. Quels sacrés veinards ! Un duo de choc qui a connu une fabuleuse aventure de footballeurs de champ, appelé aujourd’hui à servir le foot- ball camerounais sous d’autres auspices. Qui ne se souvient de Samuel Eto’o Fils, le plus jeune joueur à la phase finale de la coupe du monde « France 1998 ». Le phénoménal n’avait que 17 ans.
Rigo’o et Eto’o sont deux enfants terribles dont personne ne peut leur contester le fait qu’ils ont engrangé un maximum d’expériences en matière de participation aux phases finales des coupes du monde. Le moment étant venu pour eux de transmettre leurs connaissances à leurs cadets, c’est un atout indéniable pour le Cameroun.
Après avoir raccroché les crampons, godasses et dossards, les deux footballeurs de talent et de légendes sont désormais prédestinés à un autre challenge. Eto’o et Rigo’o à qui l’on vient d’assigner la lourde mission de conduire la sélection nationale de football camerounais à la prochaine coupe du monde de football Qatar 2022 ont le profil de l’emploi.
Investir deux anciens joueurs de champ, portés dans les fonctions de président de la Fecafoot Samuel Etoo Fils et entraîneur sélectionneur, Rigobert Song Bahanag, c’est une grande première, de l’inédit pour le foot- ball camerounais et africain.
Le tirage au sort des matchs de poules du 1er tour effectué vendredi dernier dans les installations du Palais des congrès de la ville de Doha ( Qatar) n’a pas simplifié la tâche au Cameroun. Le pays de Roger Milla hérite de trois gros calibres, bien côtés en bourse et dans le ranking mondial des grandes nations de football.
D’un style de jeu chatoyant, rapide, solide, dynamique, parfois haché, épicé ou en farandole mais fortement cadencé et rythmé, le Brésil (actuellement No 1 mondial au classement Fifa), la Suisse et la Serbie sont trois adversaires costauds pour le Cameroun. La tâche s’annonce explosive et rude, les défis nombreux.
Créer une ossature offensive et compétitive
Au rang des défis les plus impératifs qui attendent le duo de choc et de toutes les attentes des amoureux du ballon rond, il s’agit de bâtir , construire une équipe nationale solide dans tous les compartiments, donner une âme et réinventer le jeu. Il est indiqué d’aller à la chasse des oiseaux rares, les jeunes camerounais d’où qu’ils se trouvent, patriotes, décisifs, prêts, déterminés, fiers, disposés à arborer les couleurs du pays et à défendre la nation camerounaise.
Tout se trouve dans le sérieux, la volonté, l’état d’esprit et le réarmement moral qui seront mis en place. L’entraîneur sélectionneur et le président de la Fecafoot sont attendus sur le terrain de la détection des jeunes footballeurs camerounais, les éléments de langage qu’ils utiliseront pour convaincre, l’ambition qu’ils feront grandir chez leurs cadets et les chances équitables qu’ils donneront au mérite et au talent.
Anciennement capitaine courage, le chantre du « Hemley » , aujourd’hui titulaire des droits exclusifs et réservés de la « théorie du danger », Rigobert Song sait que ses poulains sont dans une poule dangereuse. Comme il sait le dire, le fait de savoir que son équipe est en danger lui fait prendre conscience qu’il n’y a plus de danger. Rigo doit être conscient qu’il faut taire les complexés, les bonimenteurs, les brocanteurs qui piaffent d’impatience de le voir échouer avec fracas; ceux-là qui ferment les yeux à la vérité, continuent de penser que le triomphe héroïque et la brillante qualification des lions indomptables contre l’Algérie sont un fait de hasard.
Homme de poigne qu’on attendait dans une fédération camerounaise de football qui n’a pas que besoin d’un manager, mais d’un leader et un sapeur-pompier, Samuel Eto’o Fils qui fait résonner les siennes de la transhumance et le vent de la « Résurrection » du football camerounais, à voir ses premières cartes annonce le printemps pour le football camerounais.
Rendus à huit mois des matchs de poules qui débutent le 21 novembre prochain, il ne s’agit pas d’aimer Samuel Eto’o fils et Rigobert Song Bahanag, mais de faire l’union sacrée derrière les lions indomptables de football. Quant aux « petits » esprits malveillants et délinquants qui conspirent à déshonorer, à jeter de l’opprobre sur Eto’o et Rigo’o, la récréation est terminée. On ne « néantise » pas les Légendes. On ne les bouscule pas. On les respecte. On les protège. On les applaudit. On les célèbre. Surtout.
Le Messager
