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Commerce international : pourquoi des produits camerounais sont refoulés aux portes de l‘UE

D’après le chef de la Délégation de l’Union européenne au Cameroun, il constitue 1/1000ème du volume global des importations camerounaises vers le marché européen.

Pour l’Union européenne, les petites et moyennes entreprises camerounaises peinent à s’adapter à la réglementation européenne dans le volet exportation de l’Accord de partenariat économique (APE). Dans le cadre d’un atelier sur l’évaluation de cet accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Cameroun, Philippe Van Damme ce 28 septembre 2022 à Douala, l’Ambassadeur et chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun a, en effet, attribué le refoulement de certains produits camerounais du territoire européen du fait du non-respect des normes.

Les produits agricoles particulièrement, sont acheminés par « des exportateurs peu expérimentés », indique S.E Philippe Van Damme. Toutefois, le chef de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun précise qu’il s’agit en réalité « de quantités dérisoires, soit moins d’un pour mille des exportations totales vers l’Union Européenne », affirme le diplomate.

Depuis le démarrage du démantèlement tarifaire entre le Cameroun et l’Union européenne, le 4 août 2016, plusieurs produits d’exportation de producteurs camerounais ont, quelques fois, été déclaré non grata sur le territoire européen. Des produits bruts (cacao, café, banane, caoutchouc) ou transformés (produits à base de cacao, légumes et fruits transformés…

Le 11 avril 2022, la nouvelle législation phytosanitaire de l’UE intégrée dans le règlement d’exécution UE 2021/2285 obligeait le Cameroun à suspendre exportations de certains produits vers l’Union Européenne (mangue, papaye, goyave, poivron, aubergine, tomate, agrumes et orange). Philippe Van Damme invite par conséquent les petites et moyennes entreprises camerounaises à profiter des programmes mis sur pied par l’Union Européenne pour améliorer qualitativement leur production: « nous avons des mesures d’accompagnement, notamment à travers le COLEACP, qui aident à mettre les producteurs aux normes. Les nombreux exportateurs qui parviennent à respecter ces normes confirment qu’il n’y a pas de fatalité et les exportateurs qui visent la qualité et le professionnalisme peuvent réussir et être compétitifs sur tous les marchés ».

Le programme COLEACP comme le DACC (Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun) ont été présentés aux groupes patronaux, organisations socio-professionnelles, artisans professionnels et divers opérateurs économiques, bénéficiaires et cibles de l’Accord de partenariat économique. Selon d’Amato Filppo, le chef section commerce à l’Union Européenne, 707 importateurs locaux ont bénéficié des retombées positives de l’Accord, dont 50% sont des petites et moyennes entreprises. Depuis 2016, indique S.E Philippe Van Damme, l’Union Européenne a perdu une enveloppe de 125 milliards de FCFA du fait des exonérations tarifaires des produits camerounais à l’exportation.

Pareillement, les pertes fiscales enregistrées par le fisc camerounais s’élèvent à environ 40 milliards de FCFA. Une somme qui, selon la Délégation de l’Union Européenne au Cameroun, profite aux opérateurs économiques camerounais (réinvestissement, reconstitution de trésorerie, baisse du prix des denrées de consommation, actions de responsabilité sociétale etc…. Pour rappel, en 2020, le Cameroun a exporté vers l’Union européenne un volume global de produits évalué à 1100 milliards de FCFA (fèves de cacao, bois et articles en bois, bananes, beurre de cacao, pâte de cacao, café…). À l’inverse, l’Union européenne a exporté vers le Cameroun un montant de produits estimé à 950 milliards de FCFA.

Camer.be

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