Lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2022, le chef de l’Etat, Paul Biya annonçait le démarrage imminent des grands projets miniers au Cameroun. Parmi ceux-ci l’on comptait le projet d’exploitation du fer de Mbalam (Est Cameroun)-Nabeba (Congo). Le projet qui prend progressivement corps, vient de connaître une avancée.
En effet, durant les travaux de suivi de mise en œuvre du projet qui se tenus à Ouesso au Congo durant 2 jours, il a été annoncé pour août prochain la pose de la première pierre de la ligne du chemin de fer d’une longueur de 540 kilomètres devant relier le Cameroun au Congo, dont 510 km côté camerounais devant raccorder de Mbalam à Lolabe où sera construit le terminal minéralier au port de Kribi.
L’infrastructure ferroviaire en question sera financée et construite par le consortium Aust Sino, Bestway Finance LTD avec qui l’Etat a signé un partenariat public-privé le 25 février 2022. Indiquons que le duo sera chargée aussi de la construction du terminal minéralier au PAK et de l’unité de transformation du fer. Tout ceci pour une enveloppe de 5800 milliards de Fcfa.
Mais en attendant que la ligne de transport soit opérationnelle « d’après les discussions avec le partenaire, il a été convenu d’évacuer une partie du fer par route grâce à des camions pouvant transporter jusqu’à 100 tonnes de minerais, pendant la construction de ce chemin de fer. Le transport es minerais devrait se faire d’ici la fin de cette année, explique les experts », peut-on lire dans les colonnes de Cameroon Tribune du 7 juin 2023.
Il faut dire que plusieurs autres points utiles à la matérialisation de ce projet ont aussi fait l’objet de discussion durant ces travaux co-présidés par le ministre Camerounais par intérim des Mines de l’industrie et du développement technologique, Pr Fruh Calistus Gentry et son homologue Congolais, Pierre Oba, à Ouesso.
Il s’agit : de l’emploi ; la formation professionnelle ; le statut des travailleurs migrants dans la zone du projet ; l’aménagement conjoint de la zone transfrontalière ; la gestion des infrastructures ferroviaires et portuaires ; la stratégie de conservation, de protection de l’environnement et du développement durable. A cela s’ajoute les aspects liés à l’énergie, les télécommunications, la sureté et la sécurité.
Lesdits travaux avaient pour objectif de faire l’évaluation du projet minier, précisément l’évaluation de la mise en œuvre des accords contraignants. «Nous sommes ici dans le but de relever tous les défis pour son démarrage effectif (projet d’exploitation du fer de Mbala-Nabeba, ndlr) », a indiqué le Pr Fruh Calistus Gentry, dans les colonnes du journal à capitaux publics. Rappelons que le début effectif de ce projet minier permettra de produire 35 millions de tonnes de fer/an, générés plus de 10 000 emplois et des retombées économique.
Eco Matin
