Avec l’Ukraine, « l’Europe sera plus unie, plus solide », selon le président du Conseil européen. D’autre part, son adhésion à l’UE impliquerait aussi « un grand défi organisationnel », note-t-il.
« Personnellement, je l’espère. » Invité de BFMTV-RMC, Charles Michel, président du Conseil européen, s’est dit favorable à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, alors que le pays est en proie à une guerre avec la Russie.
« Grand défi organisationnel »
Pour l’instant, l’Ukraine a le statut de candidat officiel. Ce qui lui a été accordé par l’Union européenne en juin 2022, avec l’exigence que le pays poursuive les réformes, notamment contre la corruption.
« C’est une avancée significative vers l’adhésion », souligne Charles Michel. Si l’Ukraine rejoint les 27, « l’Europe sera plus protégée, plus solide », juge-t-il.
En retour, cette adhésion serait aussi un « grand défi organisationnel », ajoute celui qui est en poste à Bruxelles depuis décembre 2019. « Si on va vers l’élargissement, il faut, en même temps, absolument être plus rapide et plus flexibles dans nos façons de décider. Nous devrons aussi adapter nos politiques, nos priorités, nos capacités financières.
« Nous sommes plus solidaires que jamais »
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a entraîné « un changement de paradigme » concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, selon Charles Michel. « Quelques semaines avant le déclenchement de cette guerre brutale, il y avait une tendance, très majoritaire au niveau européen, qui ne croyait pas à l’hypothèse que l’Ukraine, dans un futur proche, rejoigne l’Union européenne », rappelle-t-il.
Le président du Conseil européen pointe alors une « erreur majeure » du président russe Vladimir Poutine : « Il pensait qu’en déclenchant cette guerre, l’Ukraine s’effondrerait en quelques semaines. […] que les Européens seraient immédiatement déchirés, fragmentés. Il s’est trompé. » Et Charles Michel de souligner l’unité européenne de conclure : « Nous sommes, plus d’un an après, plus unis que jamais. »
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