Des sources concordantes au sein du gouvernement annoncent le dépassement de l’enveloppe dédié au soutien des produits pétroliers.
Tout porte à croire qu’une augmentation du prix du carburant est imminente au Cameroun.
Selon des sources concordantes au sein du gouvernement, le montant de l’enveloppe dédié au soutien des produits pétroliers, en particulier le carburant et le gaz domestique, est désormais en dépassement.
Cette situation oblige les pouvoirs publics, renseignent des sources introduites, à procéder, dans les jours à venir à des ajustements des prix à la pompe, comme le font les autres pays depuis le début de la crise sanitaire à COVID-19, et tout récemment la guerre en Ukraine.
Suite aux perturbations d’approvisionnement en produits pétroliers observées dans certaines villes notamment Yaoundé, Douala et Ebolowa, entre autres, au début de la semaine finissante, le ministre de l’Eau et de l’Energie a annoncé les chiffres du «manque à gagner » ou de la subvention des prix des produits pétroliers pour le mois de juin et le premier semestre de l’année en cours, 80 milliards Fcfa et 317 milliards Fcfa respectivement.
Pour l’année en cours, les dépenses prévues pour la subvention des produits pétroliers sont évaluées à 625 milliards Fcfa.
Au premier trimestre 2022, le Cameroun a cumulé un taux d’inflation de 4,6%. Il figure de ce fait parmi les pays les plus résilients, grâce à des mesures d’accompagnement et de soutien à la consommation mises en œuvre par les pouvoirs publics.
Entre autres, peut-on citer l’exonération des taxes fiscalo-douanières à l’importation pour les produits de grande consommation, la suspension du Programme de l’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae), l’abattement du coût du fret à intégrer dans la valeur en douane, la suspension de la redevance de pesage portuaire, la suspension du précompte sur achat pour nombre de produits, des campagnes de ventes directes aux consommateurs des produits de grande consommation au prix coûtant.
C’est fort de cette stratégie, apprend-on, que certains produits ont été épargnés de la pénurie sur le marché local. Malheureusement, indique-t-on au sein du gouvernement, la hausse des prix imposée par l’environnement international est devenue économiquement insupportable, au regard de l’évolution défavorable des coûts de facteurs, dont l’énergie, les intrants, le transport maritime, les taxes à l’exportation imposées par les pays fournisseurs, etc.
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