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Cameroun-Rca : brouille des relations diplomatiques entre les deux pays

Relations tendues entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Le malaise dure depuis plusieurs jours. Comme pomme de discorde, des Camerounais accusés d’importer le coronavirus dans ce pays voisin.

« Ce qui a dans un premier temps attiré notre attention, ce sont les 22 cas relevés le 26 avril, parmi lesquels 17 camionneurs dont 14 provenant du Cameroun. Et la tendance s’est maintenue durant toute la semaine », a confié Pierre Somsé, ministre centrafricain de la santé, à notre confrère « Le Monde ». « Ces conducteurs ne voulaient pas se faire tester. En raison des préjugés qui se sont répandus, ils avaient peur qu’on leur inocule un vaccin », poursuit-il.

Malgré leur réticence, les ressortissants du Cameroun, accusés d’avoir importé le COVID-19 en Centrafrique, ont été soumis aux tests de dépistage. Ce n’est pas la première fois qu’il y a une brouille entre les deux pays. En 2013, le climat semblait pourtant apaisé entre les deux pays après la lettre de félicitations du président camerounais Paul Biya à son homologue de la Centrafrique, Michel Djotodia. Un courrier envoyé à l’occasion de la célébration des 53 ans d’indépendance de la RCA.

 Président Bozizé

Mais les choses ont pris une autre tournure depuis la mort d’un officier de police camerounais imputée à un membre de la Seleka, la coalition au pouvoir en Centrafrique. Et pour Ouba Ali, enseignant à l’université de Ngaoundéré au Cameroun, la présence du président centrafricain déchu en terre camerounaise ne contribuait  pas à la détente. « Le président Bozizé a élu domicile à Yaoundé, c’est la pomme de discorde dans la mesure où il est évident que les frontières entre la RCA et le Cameroun sont fermées et un officier camerounais a été tué ».

Les populations civiles font les frais de ces tensions grandissantes comme en témoigne Aboubacar Idris, commerçant centrafricain, dans la zone frontalière. La Centrafrique, qui ne dispose pas de façade maritime, utilise l’espace camerounais pour une bonne partie de ses importations et de ses exportations. Les spécialistes en sécurité révèlent que l’instabilité dans la zone frontalière pourrait constituer une réelle menace pour le Cameroun.

 

 

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