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Cameroun-lutte contre le covid-19 : un chef traditionnel du sud refuse le don de Paul Biya

La scène se déroule à Minkan dans la région du Sud. Le sous-préfet qui remet solennellement ce don du chef de l’Etat, s‘est senti humilié et dans la foulée est obligé de proférer des menaces.

C’est de l’inédit au Cameroun, un chef traditionnel refuse le don de Paul Biya. Lors d’une cérémonie au Sud natal du chef de l’Etat, le sous-préfet lui tend un seau noir parmi les dons de Paul Biya destiné à lutter contre le coronavirus, le chef du village Minkan lui dit qu’il n’en a pas besoin. Aux yeux du sous-préfet, le chef traditionnel a commis un crime de lèse-majesté vis-à-vis du régime de Yaoundé.

« Les actes du chef de l’Etat ne se discutent pas, ils sont souverains« , lui a rappelé fort opportunément l’autorité administrative. Pour certains observateurs du landerneau politique camerounais, le geste du chef traditionnel est porteur de plusieurs messages. En premier, les populations vivant en zone rurale attendent mieux de Paul Biya que quelques seaux, des morceaux de savon. Ensuite,  « le geste du chef du village Minkan traduit aussi la lassitude de 38 ans de Biya, 38 ans à entendre les mêmes chants de louange pour le chef de l’Etat pendant que la population crève et manque de tout y compris du strict minimum pour vivre », analyse le web journaliste Michel Biem Tong.

https://www.facebook.com/elianepaule.meubeukui/videos/10207640868775269/?t=0

Banalisation

Sur la toile camerounaise, chacun y va de sa grille d’analyse. « Pays de la banalisation et la de clochardisation! Tant que ça ne m’arrive pas c’est l’affaire des autres. Tout un ministre avait destitué un Chef sa Majesté Biloa Effa pour sa proximité je ne sais quoi: c’est son affaire avec son histoire du Mrc… Ils ont menacé Célestin Bidzigui un autre chef: « c’est son affaire car il est allé chercher quoi dans les histoires du Mrc… Et dans tout ça on nous parle de rassembler: qui rassemble qui? Quand? Et pour quoi? Une chose est certaine: la convergence en politique n’est que la résultante de la divergence d’opinion…Et on y arrive que par la force des arguments; au cas contraire nous sommes en dictature », commente  Chris Toba Chironex

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