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Cameroun : les obstétriciens et gynécologues demandent la légalisation de l’avortement

Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique a reçu en audience le 10 novembre 2022, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC).

Les Obstétriciens et Gynécologues du Cameroun ont rendu visite au ministre de la Santé avec pour intention de porter le sujet de l’encadrement de l’avortement au Cameroun.

Selon ces derniers 30% de femmes meurent chaque année des suites d’avortement non encadré. Ce chiffre pourrait être réduit si l’on accordait le droit de l’avortement dans certains cas, a révélé l’équipe, conduite par le premier vice-président le Pr Nelson Fomolu.

Les articles 337 et 338 du Code pénal camerounais de 2016 sur l’avortement, fixent les peines et amendes infligées à la fois à la femme et au praticien de ce « délit ». Mais à l’article 339, quelques cas d’exceptions sont énumérés aux alinéas 1 et 2.

Ces derniers disposent que : « les dispositions des articles 337 et 338 ci-dessous ne sont pas applicables si les faits sont accomplis pas une personne habilitée et justifiés par la nécessité de sauver la mère d’un péril grave pour la santé », et  qu’« en cas de grossesse résultant d’un viol, l’avortement médicalisé ne constitue pas une infraction s’il est effectué après attestation du ministère public sur la matérialité des faits.»

Pour le Sogoc, ces textes ne sont pas clairs et ne facilitent pas une prise rapide de décision face à un cas d’où le grand nombre des avortements clandestins. Il était donc question de faire un plaidoyer auprès du Minsante, pour conduire ce projet devant les élus de la Nations.

Pour le Dr Manaouda Malachie, « nul n’a le droit de ôter la vie à un Être humain ». Selon le membre du gouvernement, les raisons, telles que présentées et définies, sont défendables, mais constituent une porte de Pandore qui ouvrirait la voie à d’autres problèmes. Il conviendrait d’agir sur d’autres leviers tels ceux en vigueur au Minsante (chantier de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale).

Par ailleurs, a souligné le Dr Manaouda Malachie, la SOGOC devrait s’investir dans la sensibilisation des populations pour le changement des comportements sexuels.

Journal du Cameroun

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