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Cameroun : le gouvernement annonce des opérations spéciale contre Boko Haram

En bouclant vendredi dernier sa visite de travail de deux jours dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, le Mindef a annoncé des opérations spéciales.

Parcourir trois régions en deux jours. C’est le périple que vient d’effectuer le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) dans les régions septentrionales en proie aux menaces protéiformes. Joseph Beti Assomo a fait cette descente in situ, « sur très hautes instructions du président de la République, chef des forces armées » pour évaluer la situation sécuritaire, rassurer et réconforter les populations victimes des actions criminelles et prescrire des mesures appropriées pour rétablir la sécurité et l’ordre dans ces trois régions.

A chaque étape de sa mission, le Mindef qu’accompagnaient le chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée Rene-Claude Meka et les chefs d’état-major et responsables centraux, a tenu des réunions de sécurité à huis clos et donné de nouvelles orientations en fonction des spécificités des préoccupations sécuritaires de chaque région.

Boko Haram : les monts Mandara au peigne fin

Les assauts répétés de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord en général et le département du Mayo-Tsanaga en particulier avec des pertes humaines aussi bien parmi les forces de défense et de sécurité qu’au sein des populations civiles a constitué le premier motif de ce déplacement prescrit par le chef des forces armées.

Depuis le début de l’année, plusieurs localités de cette unité administrative sont la cible des incursions des djihadistes qui se livrent à des actes de barbarie. Les localités de Hitawa, Ndrock et Hidoua ont été particulièrement touchées. Ces attaques terroristes ont créé une psychose au sein des populations dont certaines ont organisé des manifestations pour crier leur ras-le-bol et lancer un SOS au gouvernement afin que la quiétude revienne.

Après avoir tenu une rencontre avec les leaders d’opinion de ce département et qui ont fait part de leurs attentes, le Mindef a rassuré les populations massées à l’hôtel de ville de Mokolo de ce que toutes les dispositions utiles sont prises pour que le calme revienne dans les villages. Il leur a transmis le message de réconfort et de solidarité du chef de l’Etat pour ces moments difficiles qu’elles ont endurés.

Joseph Beti Assomo a solennellement déploré et condamné les tentatives de manipulation et de récupération de certains activistes qui ont insinué que le Mayo-Tsanaga était abandonné à son triste sort par les pouvoirs publics. Bien au contraire, dira le ministre, « le chef de l’Etat ne peut laisser aucun de ses compatriotes dans la détresse. Vous n’êtes pas seuls. Travaillez main dans la main avec l’armée. Des actions sécuritaires spéciales sont envisagées de concert avec le Nigeria voisin pour traquer les éléments de la secte terroriste dans les monts mandara. »

Avant de passer au scanner la situation sécuritaire dans la zone, il a délivré le message de félicitations et d’encouragement du chef de l’Etat aux forces de défense et de sécurité en opération dans cette zone. Il a prescrit aux autorités administratives un encadrement de proximité des comités de vigilance pour éviter que certains de leurs membres ne deviennent des taupes de Boko Haram.

Nord : endiguer les kidnappings Le phénomène de prise d’otages

Le phénomène de prise d’otage avec demandes de rançons devient préoccupant dans la région du Nord, notamment dans les départements du Mayo-Rey et de la Bénoué. Dans plusieurs villages de l’arrondissement de Touboro par exemple, les populations sont victimes d’enlèvements par des ravisseurs qui opèrent le long de la frontière des trois pays (Cameroun, RCA, Tchad).

Le mode opératoire est connu : lourdement armés, ils surgissent généralement dans la nuit, enlèvent deux ou trois membres de la famille et font parvenir les conditions de leur libération. L’insécurité dans cette zone est accentuée par les incursions des bandes armées venant de la RCA et du Tchad avec la complicité de certains acteurs locaux.

Dans la Bénoué, ce sont les arrondissements de Ladgo, Bascheo, Demsa, Gaschiga, Tcheboa et de Mayo-Hourna qui vivent cette situation. Dans la réunion à huis clos qu’il a présidée au poste de commandement de la région militaire interamées numéro 3, le Mindef a prescrit de mesures fortes pour venir à bout de ce phénomène qui perturbe la quiétude des populations. Adamaoua : la chasse au tueur en série est lancée.

Après trois ans d’accalmie, la région de l’Adamaoua frontalière au Nigeria, à la RCA et au Tchad est en proie ces derniers temps à une remontée du phénomène de kidnappings couplé à la transhumance de bétail et aux incursions de prédation de certaines bandes armées. La prégnance de ces périls avait poussé le président de la République à déployer dans les zones grises des forces spéciales qui ont considérablement réduit ces menaces.

L’arrondissement de Belel dans le département de la Vina est la cible particulière des voleurs de bétail et des preneurs d’otages. C’est aussi dans cette unité administrative qu’est apparu il y a quelques jours un tueur en série qui a ouvert le feu sur les populations innocentes de quatre villages de cet arrondissement et tué sept personnes.

Selon le préfet de la Vina, Yves Bertrand Awounfac Alienou qui a effectué une descente sur le terrain, le criminel qui porte une arme lourde de guerre de type AK47 et quatre chargeurs des deux côtés de sa ceinture serait venu d’un pays étranger. Les forces de défense et de sécurité ont été déployées dans la zone pour le traquer. La situation sécuritaire de la région a fait l’objet d’une réunion à huis clos tenue dans les services du gouverneur. Joseph Beti Assomo a donné de nouvelles orientations pour juguler l’insécurité dans la région.

Cameroon Tribune

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