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Cameroun : le gérant d’un manège s’explique sur le vol de 70 millions de F

L’accusé avait été condamné devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi pour une foultitude de griefs qualifiés d’abus de confiance aggravé.

Maréchal Barrière Ndjosseu, employé des Ets Sergio, spécialisés dans les jeux de divertissement des enfants et de hasard appartenant à André Tiente Simo, déploie tous les arguments de défense en sa possession pour faire annuler la condamnation qui lui avait été infligée devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi.

En effet, le 10 octobre 2019, il avait été condamné à 3 ans de prison avec sursis pendant 5 ans pour des faits d’abus de confiance aggravé. Il devait, par ailleurs, payer une amende de 100 mille francs et verser des dommages et intérêts d’un montant de 10 millions de francs au patron des Ets Sergio.

Le 19 mai 2020, l’affaire revenait devant la Cour d’appel du Centre saisie de son recours, pour son audition. Il a nié toutes les accusations que son ex patron, qui l’avait précédé devant la barre lui imputait tors des audiences antérieures. Il raconte que pendant 15 ans son rôle dans l’entreprise se limitait à accueillir les enfants et les installer dans les machines de divertissement.

Il s’assurait également que ceux-ci avaient effectivement payé les tickets d’entrée qu’il déchirait et remettait au moniteur pour les besoins de comptabilité. Il note que seul ce dernier s’occupait de la vente desdits tickets et de la conservation des fonds. Le troisième employé était chargé de la salle des jeux de hasard. Il dit n’avoir jamais reçu des reproches sur sa manière de travailler ou sur une histoire de détournement des fonds. Il déclare que son patron ne lui a jamais signé «tes chèques en blanc comme il le prétend. Il a reconnu que ce dernier l’envoyait souvent retirer des fonds à la banque pour les lui reverser.

S’agissant du vol de la bâche qui lui est imputé, il explique que les Ets Sergio sont ouverts au grand public et qu’il est difficile de déterminer celui qui a emporté la bâche en question. Parfont de la machine litigieuse et de nombreux autres effets qu’il aurait emportés, le mis en cause dit les avoir achetés auprès de André Tiente Simo lui-même, contre des factures.

L’accusé affirme que le vrai problème qui l’oppose à son ancien patron est la revendication des impayés de salaires qui a conduit à son licenciement. Un litige que l’inspecteur du travail n’a pas pu régler du fait du propriétaire des Ets Sergio qui s’opposait à verser une quelconque réparation à son employé.

Lorsque M. Ndjosseu saisit le Tribunal de première instance de Yaoundé pour licenciement abusif, dit-il, son employeur va engager une procédure judiciaire contre lui devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi pour accuser son ex collaborateur des faits d’abus de confiance aggravé. «Son intention était de paralyser ma procédure», a-t-il confié.

Allégations sans fondement

Dans ses réquisitions, la représentante du parquet a indiqué que les déclarations de M. Ndjosseu Maréchal Barrière sont contredites par les témoignages recueillis tors de l’enquête préliminaire et celles faites devant le juge d’instruction. Cela démontre à suffire, dit-elle, que ce dernier a porté atteinte à la fortune de son ex patron. Elle a demandé à la Cour de confirmer la décision du TGI du Mfoundi. L’avocat d’André Tiente Simo est allé dans le même sens que le ministère public.

Il a ajouté que M. Ndjosseu Maréchal Barrière a abusé de la confiance de son client lorsqu’il crée une entreprise -à Douala et lui confie la gestion <te celle de Yaoundé. «Mon client lui signait des chèques en blanc pour percevoir des fonds en vue de s’occuper des charges de l’établissement. Il a plutôt utilisé cet argent, celui des ventes parallèles des tickets et les fonds qu’il a obtenus en éventant les caisses des machines à sous, à cfes fins personnelles», a affirmé l’avocat qui a demandé la confirmation de la décision d’instance.

Le conseil de M. Ndjosseu Maréchal Barrière, pour sa part, estime que ce procès témoigne de ce que «quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage». Il affirme que l’ex patron de son client est cfe mauvaise foi pour avoir trouvé un moyen de se débarrasser de son meilleur employé après l’avoir utilisé pendant 15 ans. L’avocat soutient que les accusations portées contre son client sont des allégations qui ne reposent sur aucune preuve convaincante.

Pour lui, le juge du TGI a fait une mauvaise appréciation êtes faits, ce qui a abouti à une décision contraire au droit. Il demande à la Cour d’infirmer la décision d’instance et déclarer M. Ndjosseu non coupable des faits qui lui sont reprochés et le relaxer purement et simplement pour faits établis. La décision de la Cour est attendue le 16 juin 2020.

Source: Kalara

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