La population du village de Ngatto, dans la région de l’Est du Cameroun, affirme que ses sources de subsistance sont menacées. Selon eux, l’abattage abusif des arbres, le braconnage et le commerce illégal d’espèces sauvages constituent de graves menaces pour la biodiversité du village, ce qui a un impact direct sur leurs activités de pêche, de chasse et d’agriculture.
« Nos plans d’eau ont disparu et nous ne pêchons plus de poissons comme avant depuis que la déforestation a provoqué l’assèchement des plans d’eau. Il n’y a plus d’animaux à chasser car la nature est en train de disparaître. Le sol est devenu difficile à cultiver et infertile en raison des activités humaines non durables et illégales associées au changement climatique. Tous ces facteurs ont eu un impact négatif sur notre niveau de vie. Avec l’abattage des arbres, nos toits sont emportés par des vents violents, ce qui nous expose à des conditions climatiques difficiles« , explique une élite de Ngotta.
Entre-temps, le Fonds mondial pour la nature (WWF) s’est récemment rendu à Ngatto pour sensibiliser la population et encourager les élites et les enfants à investir dans la nature par le biais de l’Heure de la Terre (un mouvement mondial qui permet aux communautés d’éteindre la lumière pendant une heure et de réfléchir à la manière de protéger la nature).
« Étant donné que de nombreuses localités du Cameroun n’ont pas de lumière ou subissent des coupures de courant constantes, nous avons décidé de faire quelque chose de différent. Nous avons décidé de nous rendre dans des lieux publics comme les écoles, les marchés, les églises, etc. pour sensibiliser les gens aux dangers de la déforestation et du braconnage qui nuisent à la nature qui doit être protégée à tout prix« , a expliqué Ernest Sumelong, du programme Jengi du WWF.
Pour résoudre les problèmes par eux-mêmes, les responsables du WWF ont conseillé aux indigènes de Ngatto de simplement conserver la biodiversité et de planter de nouveaux arbres.
Le village de Ngotta se trouve à proximité du parc national de Boumba Bek.
