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Cameroun : la presse condamne l’assassinat de Martinez Zogo

Journalistes, syndicats des journalistes, éditeurs de presse, gouvernement, s’indignent contre la barbarie commise sur l’homme de médias.

La découverte macabre du corps de sans vie, en tenue d’Adam, du chef de chaîne Amplitude FM dimanche 22 janvier 2023, cinq jours après sa disparition, provoque une vague d’indignations. Le journaliste présentateur de l’émission quotidienne « Embouteillage » a été assassiné, son corps présente d’importants sévices. Pour le Syndicat national des journalistes du Cameroun, l’acte est inacceptable.

Le syndicat condamne

« C’est pas admissible, inacceptable que les journalistes puissent travailler avec une épée de Damoclès sur la tête, parce qu’il faudra faire attention à ce qu’on dit, à ce qu’on pense, jusqu’à ce qu’on arrive à des décès comme celui-là où le gouvernement ne donne aucune information pendant quatre jours, ce n’est pas acceptable (…) On n’a pas besoin d’ôter la vie à un journaliste pour affirmer sa suprématie. C’est inacceptable, on ne va pas rester muet face à cette ligne de trop qui a été franchie », a déclaré la présidente du syndicat national des journalistes du Cameroun Marion Obam sur Rfi.

Dans un communiqué, le même syndicat « dénonce cet assassinat odieux et ses conséquences qui restreignent encore plus la liberté et la sécurité dans notre pays ; indexe les hors la loi qui usurpe la souveraineté du peuple au profit d’intérêts antipopulaires inavouables ; appelle les travailleurs des médias à se vêtir de noir mercredi 25 janvier  2023 pour porter le deuil », déclare le président du syndicat, Marion Obam.

La presse s’indigne

La Fédération des éditeurs de presse s’indigne en tenant les institutions pour responsables. « FEDIPRESSE tient le gouvernement Camerounais, sa justice et son Parlement pour responsables de cette atmosphère de « Far West » qui ne laisse désormais plus de place ni au respect de la loi, ni à la protection des droits basiques de la personne humaine, ni à l’exercice de la liberté la plus élémentaire, celle de s’informer et de savoir », a écrit le président de Fedipresse, le journaliste et patron de presse Haman Mana.

Martinez Zogo de son vrai nom Mbani Zogo Arsène Salomon, n’avait pas sa langue dans poche. Il dénonçait la corruption et le détournement des deniers publics en citant les noms des personnalités haut placées à l’antenne. Plusieurs journaux parus ce lundi matin ont titré sur cet assassinat. « Ils l’ont assassiné » (La Nouvelle Expression); « Ils l’ont tué… » (Le Messager) ; « Tué par des lâches » (la Météo) ; « Martnez Zogo, silence radio (Prespectives d’Afrique) ; Martinez, Kidnappé, mutilé, assassiné (La voix du Centre), « Inadmissible ! (Mutations)…

le gouvernement réagit

Le gouvernement pour sa part « condamne avec la plus grande fermeté, cette attaque dirigée contre un homme des médias et réaffirme que le Cameroun est un Etat de droit où les libertés sont garanties, y compris la liberté de la presse, et où nul ne  peut et ne doit se substituer aux juridictions compétentes pour se rendre justice », peut-on lire dans un communiqué en date du 22 janvier.

« Des recherches se poursuivent dans le cadre de l’enquête ouverte, pour retrouver et traduire devant la justice, les auteurs de ce crime odieux, inqualifiable et inadmissible, et qui ne peut se justifier sous aucun prétexte », déclare le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi.

La radio Amplitude FM a déposé deux plaintes contre X. Une à la police judiciaire et l’autre au Secrétariat d’Etat à la défense. Les résultats de l’autopsie pratiquée dimanche n’ont pas été révélés au grand public. Le corps a été scellé à la morgue de l’hôpital central. Ce matin les policiers sont placés autour de l’immeuble abritant la radio Amplitude FM.

Journal du Cameroun

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