Des militaires burkinabè ont encore tiré samedi à Ouagadougou, dans le centre-ville et vers le grand marché, alors que vendredi, un groupe de militaires avait déclaré à la télévision publique avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Des militaires armés sont encore descendus dans les rues tirant en l’air, en bloquant certains accès à la télévision publique, à la primature et au grand marché, selon des témoins à Xinhua.
Dans le quartier Ouaga 2000, où se trouve le siège de la présidence, l’accès a également été bloqué par des militaires en armes, a-t-on constaté.
Un groupe de militaires dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir ce vendredi au terme d’un mouvement de l’armée qui a débuté dans la nuit de jeudi à vendredi à Ouagadougou.
Ces militaires ont annoncé que les ambitions de M. Damiba s’étaient écartées de l’idéal commun du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dont les putschistes déclarent faire également partie.
Selon une source sécuritaire, les négociations sont toujours en cours avec les putschistes sur certains points.
La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné la nouvelle prise de pouvoir par la force et exigé le « strict respect des échéances électorales pour un retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 ».
Xinhua
