Le dirigeant de l’Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev a voté dimanche lors de l’élection présidentielle anticipée. Un scrutin qui selon toute vraisemblance lui permettra de garder le pouvoir dans le pays le plus peuplé d’Asie centrale.
Les bureaux de vote ont fermé à 20h00 locales (17h00 en Suisse), ont constaté des journalistes de l’AFP dans la capitale Tachkent, à l’issue d’un scrutin déjà reconnu comme valide dans la matinée par la Commission électorale.
D’après la même source, près de 70% des 19,2 millions d’électeurs avaient voté à 17h00 locales dans cette ex-république soviétique riche en gaz et à la position stratégique, au coeur de la région.
Cette présidentielle sans réel suspense, dont les résultats préliminaires devraient être connus lundi, a été convoquée par M. Mirzioïev dans la foulée du référendum constitutionnel du 30 avril, adopté par plus de 90% des électeurs.
« Ouverture et développement »
Elu en 2016 dans un fauteuil puis aisément reconduit en 2021 sans réelle concurrence d’après les observateurs internationaux, cet ingénieur agronome de formation âgé de 65 ans se présente comme un réformateur à même de guider son pays sur la voie du développement et de l’ouverture.
Devant consacrer le projet de « Nouvel Ouzbékistan » plus juste, mantra du président affiché partout, le scrutin du 30 avril a également validé le passage du quinquennat au septennat et autorise Chavkat Mirzioïev à se représenter pour deux mandats supplémentaires.
Des mesures qui permettent au dirigeant de rester théoriquement au pouvoir jusqu’en 2037, après avoir été Premier ministre entre 2003 et 2016.
« Médicaments gratuits »
L’issue du vote fait peu de doute : tous les Ouzbeks rencontrés par l’AFP ont assuré qu’ils donneraient leur voix au dirigeant sortant, qui fait face à trois candidats méconnus.
« J’espère que Chavkat Mirzioïev sera le futur président, pour qu’il accélère la lutte contre la corruption, qu’il remarque les problèmes que nous avons avec l’écologie », témoigne Nodira Khidoïatova, cheffe d’entreprise de 57 ans, rencontrée à la sortie d’un bureau de vote, où, comme partout, les isoloirs ne comportent pas de rideaux et les bulletins n’ont pas d’enveloppes.
Et pour les électeurs ne pouvant se déplacer, l’urne est apportée à domicile, a observé l’AFP, tandis que les médias étatiques montrent des images où des flots de personnes se déplacent dans…