Dans une série de correspondances adressées le 13 juin 2023 aux ministres du Commerce, des Finances et de l’Industrie, et le 12 juin au directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), l’Organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita) alerte sur la présence sur le marché local d’un fer à béton ne satisfaisant pas aux exigences prescrites par la norme en vigueur au Cameroun, et rendue d’application obligatoire par arrêté du ministre de l’Industrie du 20 avril 2022.
À en croire cette organisation regroupant les trois principaux producteurs locaux de fer à béton, que sont Prometal, Metafrique et les Aciéries du Cameroun, il s’agit du produit d’une « industrie locale », sans autre précision.
La dénonciation de l’Ocita est accompagnée d’un relevé de test des échantillons dudit produit, dont les résultats sont commentés dans la correspondance adressée aux autorités. « En effet, après analyse, nos services de veille font état de ce que le fer 500 produit et commercialisé par cet opérateur local n’atteindrait même pas le seuil des exigences pour le fer 400.
Cette situation reflète inéluctablement un abus de confiance aggravé à l’égard des autorités et des consommateurs, de même qu’un mépris des textes en vigueur (…) Ce faisant, les industries membres de notre organisation déclinent toute responsabilité au sujet de tous dégâts commerciaux, financiers, sécuritaires, effondrements éventuels et non souhaités de constructions, du fait de l’utilisation de ce fer à béton non approprié », écrit l’Ocita.
L’interprofession du fer à béton suggère même au gouvernement de prendre des « mesures urgentes » telles que la saisie du fer à béton non conforme sur le marché ; l’arrêt de la production de ce matériau de construction ne respectant pas la norme en vigueur ; la vérification des certificats de conformité délivrés aux producteurs par l’Anor ; la vérification de l’existence des rapports de traçabilité de la production ; ou encore le renforcement de la veille sur le marché, « afin de neutraliser tout élan de dégradation des produits ferreux, préjudiciable aux consommateurs, à la réalisation des infrastructures de qualité… ».
Problème fiscal
Au ministère du Commerce, sans toutefois établir un lien entre la dénonciation susmentionnée des principaux producteurs de fer à béton du pays et les actions entreprises, une source autorisée contactée par Investir au Cameroun révèle que des équipes de la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes sont à pied d’œuvre depuis le 15 juin 2023. « Les équipes ont été déployées précisément à Douala et à Yaoundé depuis hier (15 juin, NDLR) », précise notre source.
« Il n’y a pas qu’un problème de qualité et de respect de la norme dans cette… […]Lire la suite