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Affaire Paul Chouta : le Redhac condamne les traitements inhumains

Dans une déclaration publique faite le 11 mars 2022, la directrice exécutive du Réseau de défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) condamne aussi la répression dont les défenseurs des droits humains, les femmes défenseurs, les avocats, les journalistes et les lanceurs d’alerte continuent de faire l’objet au Cameroun.

Maximilien ne Ngo Mbe et le conseil exécutif du Redhac demandent qu’une enquête impartiale et indépendante soit menée en vue d’identifier les auteurs présumés de cet acte odieux afin qu’ils soient jugés dans le respect de la loi.

Le Redhac recommande, dans la même veine, aux Nations unies et à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples d’exhorter le gouvernement camerounais à : « respecter, protéger et garantir la protection physique et la sécurité de Faut Chouta et de ses proches, ainsi que l’ensemble des défenseurs des droits humains, femmes défenseurs, journalistes et lanceurs d’alertes conformément à la Constitution du pays et à ses obligations internationales, à adhérer aux principes de l’État de droit ; diligenter des enquêtes transparentes et impartiales à l’endroit de tous tes responsables de violations des droits humains afin qu’ils soient traduits devant ta justice; mettre un terme aux actes d’intimidation, de représailles et de harcèlement commis contre P. Chouta en particulier et, en général, contre tous tes défenseurs des droits humains, tes avocats, tes journalistes et libérer tes personnes détenues pour avoir exercé leur travail légitime en faveur des droits humains ».

Le Redhac demande, par ailleurs, au gouvernement camerounais de coopérer, pleinement, avec les mécanismes régionaux et internationaux chargés d’enquêter sur les cas de violations des droits de l’homme, des menaces et représailles à l’encontre des défenseurs des droits humains, des journalistes et des lanceurs d’alertes au Cameroun.

Aussi cette Ong internationale appelle-t-elle le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection légale des défenseurs des droits humains par l’adoption, à l’Assemblée nationale du Cameroun, du projet de loi déposé au bureau du sénat portant « Promotion et protection des défenseurs des droits humains au Cameroun ».

En attendant les résultats de l’enquête

En rappel, Paul Chouta, promoteur de la page Fac ebook « Tgv de l’info », a été enlevé dans la nuit du 9 au 10 mars 2022 par trois individus non-identifiés alors qu’il regardait le match Psg-Réal Madrid dans un espace de loisir au quartier Damas à Yaoundé. Ses bourreaux lui ont fait subir des traitements inhumains et dégradants, ainsi que des actes de torture et sévices corporels.

Au bout du compte, le cyberactiviste se retrouve, aujourd’hui, avec un œil poché, un visage tuméfié, le dos bourré de lésions et des blessures légères sur des parties du corps. L’acte crapuleux subi démontre, manifestement, le degré de cette violence.

P. Chouta continue de subir des soins intensifs dans un hôpital de la place. Depuis lundi dernier, le commandant de brigade de Nsimeyong a diligenté une enquête sur l’acte horrible dont a été victime le web journaliste de « cameroonweb ». Deux éléments de la gendarmerie ont auditionné P. Chouta hier dans sa salle d’hospitalisation. Des tenanciers et vigiles de l’espace de loisir, où il a été enlevé, ont, eux aussi, été auditionnés.

Le Messager

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