Un malheur ne vient jamais seul.
L’ancienne députée du Rassemblement démocratique du peuple camerounais Julienne Myassa n’est plus. Elle a rendu l’âme dans un hôpital de Yaoundé de suite d’une longue maladie en soirée du 9 juin dernier. La défunte dame était bien connue comme l’épouse du Pr Bruno Bekolo-Ebe, l’ex-recteur de l’Université de Douala.
Quelques heures plus tôt, l’ancien recteur avait comparu devant le Tribunal criminel spécial avec sans doute l’espoir que les débats seront enfin ouverts dans la dernière procédure judiciaire qui l’oppose à l’Etat du Cameroun. 11 n’en fut rien. 11 doit prendre son mal en patience. Le ministère public a de nouveau sollicité un renvoi pour faire comparaître son unique témoin, l’inspecteur d’Etat Joseph Mpouli Mpouli.
«M. Mpouli ne se trouverait plus au Contrôle supérieur de l’Etat. C’est l’inspecteur d’Etat qui a conduit la mission de vérifications dont les conclusions sont à la base de ce procès», a-t-il déclaré. Des déclarations qui n’ont pas laissé la défense indifférente.
«Ce motif de renvoi aussi léger perturbe tout le monde. C’est dramatique pour (tes accusés qui sont détenus. La juridiction a été créée pour la célérité dans le traitement des dossiers. Cette affaire a été appelée pour ta première fois au mois d’avril. Nous venions aujourd’hui entendre le témoin de l’accusation. Le ministère public dit que son témoin ne répond plus à 1a même adresse, il aurait bien pu s’en rendre compte bien longtemps», déclare Me Atangana Ayissi, l’avocat Louis Max Ayina Ohandja, l’ex-directeur de l’institut universitaire de Douala, l’un des coaccusés de l’ancien recteur de l’Université de Douala. L’affaire sera à nouveau le 6 août prochain, une annonce ponctuée par un tonnerre de piafs.
Rappelons que le Pr Bekoto-Ebe et quatre (te ses anciens collaborateurs sont traduits devant le TCS pour répondre d’un prétendu détournent d’un montant total de 5,2 milliards de francs correspondant à un ensemble de faits qui leurs ont imputés à l’époque où ils occupaient différentes fonctions à l’Université de Douala.
Source: Kalara
