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Accusés de chasser les Bamiléké, les Ngoh Ni Nsongo se prononcent

Dans un communiqué signé le 2 mai, l’Assemblée culturelle et traditionnelle des Ngoh Ni Nsongo donne sa version des faits sur la discorde qui s’est déroulée le 29 avril, dans le village Bayon, arrondissement de Baré Bakem, Département du Moungo (région du Littoral).

Les autochtones de Bayon sont accusés d’avoir chasser des Habitants Bamiléké de leur village et d’avoir brûler des symboles de cette communauté originaire de la région de l’Ouest. Depuis cet événement, plusieurs personnalités publiques ont dénoncé cette attitude. C’est le cas de Shanda Tonme, du La’akam ou encore du député Jean Michel Ninctheu.

Mais pour les Ngoh Ni Nsongo, « il s’est agi d’un mouvement spontané mené par les populations autochtones de ce village (Bayon ndlr) visant à rappeler à certains allogènes vivant sur leurs terres que l’hospitalité dont ils ont jusque-là pu bénéficier ne leur donne nullement le droit d’importer des chefferies de leurs villages d’origine pour les implanter sur une parcelle du territoire Ngoh Ni Nsongo en l’occurrence le Moungo, au mépris non seulement des us et coutumes locales ».

A travers leur déclaration, les Ngoh Ni Nsongo dénoncent un hégémonisme « étouffant » du peuple Bamil »k » sur ses terres. Un comportement qui selon ce peuple du Moungo, met de plus en plus en mal le « vivre ensemble ». « En effet le chef du quartier dit Melong 2, Sieur Siéwé, originaire du Haut Nkam, dont la qualité de chef et la dénomination territoriale font à date l’objet de contestations a entrepris de « créer » des quartiers, « d’y désigner et installer des chefs, au mépris non seulement des coutumes locales mais également de la réglementation en vigueur », provoquant ainsi le courroux des populations autochtones locales, notamment celles du Village Bayon », précisent-ils dans le communiqué.

Par ailleurs, le peuple Ngoh Ni Nsongo fustige des multiples provocations et agressions dont il fait l’objet depuis les années dites de « maquis » et qui foulent au pied ses traditions, sa culture, son identité et son implantation territoriale et met en garde les acteurs visibles et invisibles de ces actes sur les dangers qu’ils font courir à la cohabitation pacifique.

Ô Camer

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