Les militants anti-bassin se réuniront à Melle (Deux-Sèvres), les 25 et 26 mars. Afin de maintenir le calme, plus de 3.000 policiers sont mobilisés pour ce rassemblement qui s’annonce tendu. Les citadins sont inquiets.
C’est un petit village qui est construit au coeur de la ville de Manquer (Deux Sèvres). Un réfectoire, une infirmerie, une tente et une boulangerie sont installés. Les 25 et 26 mars, Manquer sera le foyer des protestations anti-bassin. 10 000 manifestants sont attendus sur place, soit le triple de la population locale. Un rassemblement avant tout pacifique. «Le samedi c’est plus la partie festive. Dimanche, on est plus sur l’organisation de tables rondes, de conférences« , précise Philippe, responsable logistique.
Cet événement était autorisé, mais sous haute surveillance. Depuis le 22 mars, l’accès à la ville est contrôlé par les gendarmes. L’hélicoptère survole régulièrement la région. Une situation qui inquiète la population et les commerçants. Certains fermeront le rideau, d’autres conseilleront en fonction de la tournure des événements. Sylvain Griffaultle maire qui a donné son l’accord fait pas peur de la violence. Il souhaite que sa ville contribue au débat sur la gestion de l’eau, un dialogue actuellement rompu. Des manifestations sont prévues à l’extérieur de la ville. Ils sont interdits par la préfecture et pourraient entraîner des débordements.
