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France/Cameroun : insécurité dans le Grand-Nord, danger pour l’Afrique

Aboubakar Ousmane Mey, président de l’Alliance nationale camerounaise, promoteur de l’Ong Justice Plus, est de passage en France, en provenance du Nigéria à destination de Dakar, pour sensibiliser les diasporas africaines sur les tensions dans le septentrion.

« Les problèmes d’insécurité dans le Grand Nord, ont commencé avec les coupeurs de route, milieu des années 1980. D’où la mise en place de l’unité spéciale d’intervention qui deviendra dans f les années 2000, Bataillon I d’intervention rapide(BIR), dans le but d’endiguer voire d’éradiquer le phénomène de coupeurs de route dans cette partie du Cameroun ».

Aboubakar Ousmane Me y (lire par ailleurs), promoteur de l’Ong Justice Plus et président de l’Alliance nationale camerounaise, un parti d’opposition au pouvoir du président Paul Biya, est à Paris dans le cadre d’une tournée internationale pour sensibiliser sur l’insécurité qui mine le quotidien des populations de cette région du Cameroun. Une situation qui risque, selon lui, de s’étendre sur une partie de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest.

« Le coup d’Etat au Tchad, en 1990, a libéré beaucoup d’armes, au moment où, en Algérie, naissait le Front Islamique du Salut (FIS), contribuant à nourrir des agissements et une main d’œuvre qui a aujourd’hui été récupérée par te groupe Boko Ha ram. Tout cela a déstabilisé l’économie du Grand Nord, essentiellement basée sur le pâturage et le commerce transfrontalier.

La zone concernée par cette insécurité va du Lac Tchad jusqu’au Plateau de l’Adamaoua », relate encore l’acteur de la société civile et homme politique, avant de préciser : « Aujourd’hui, les Tchadiens sont obligés de passer par l’axe Touboro-NDjaména pour rentrer au Tchad. Ils ne passent plus par Koussérie. La situation du côté de la frontière avec la Centrafrique, l’axe Garoua Boulaye-Bangui, vient juste d’être sécurisée par les Russes après des années d’instabilité ».

« Plus de 3 milliards de dollars de rançons »

Mardi dernier, 11 janvier, à Paris, Aboubakar Ousmane Mey a rencontré Sébastien Nadot, Député, membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale française pour lui faire part du drame qui se joue dans l’Extrême-Nord du Cameroun et les régions voisines, avec parfois des prises d’otage.

«Entre 2016 et 2018, les personnalités privées de l’Adamaoua ont payé plus de 3 milliards de dollars de rançons pour obtenir tes libérations de leurs proches et connaissances pris en otage.

L’effondrement des voies de communication, entre les différentes régions, n’a pas aidé la situation à s’améliorer ». conclut le président de l’ANC. Quant à savoir pourquoi l’élu français, Sébastien Nadot, s’intéresse à la situation du triangle national ?

« Moi je n’ai pas vocation du tout à prendre parti sur tes affaires politiques internes au Cameroun, mais en revanche dès que la France exerce ou n’exerce pas la relation qu’elle devrait avoir avec un pays ami tel qu’est le Cameroun, et bien je commente et puis j’informe les citoyens français puisqu’ils doivent être informés à travers l’action des parlementaires », répond-il.

En pleine Coupe d’Afrique des Nations de football, au Cameroun, Aboubakar Ousmane Mey a choisi de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, pour mieux attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur une actualité beaucoup plus grave.

Après Paris, il poursuivra sa tournée à Dakar, au Sénégal, où il devrait notamment se recueillir sur les tombes du couple Germaine et Ahmadou Ahidjo.

Le Messager

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