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Fonds publics : flou sur les 3 « influenceuses » aux frais du contribuable

Zomo Bem, Biakmen Mbiayi et Bilo’o Efoua conviées à la CAN, logées et entretenues comme des princesses pour un rôle ténébreux.

Une correspondance attribuée au directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, datée du 15 décembre 2021, demande au secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, de bien vouloir faire les réquisitions de transport nécessaires pour le voyage au Cameroun aux fins d’une «mission spéciale». Les bénéficiaires de ces titres de transport sont Aline Marie Christine Zomo Bern, Laure Patricia Biakmen Mbiayi et Elisabeth Bilo’o Efoua.

Au total, rien que les billets d’avion en «classe affaires» et en aller-retour, coûtent 12.673.260 francs au pauvre contribuable. Et on n’évoque pas les frais de séjour, avec tout ce que cela comporte en terme de prise en charge (hébergement, nutrition, transport, per diem, etc.), du 6 janvier au 9 février. Quelle est donc la «mission spéciale» confiée à ces trois dames ?

La première citée est présentée comme une romancière et humoriste, auteure de six romans et d’une vingtaine de nouvelles. Elle est surtout connue, sur You Tube, pour ses sorties sarcastiques, souvent obscènes, contre ses tourmenteurs. Pour tout dire, il vaut mieux ne pas se frotter à cette furie à l’injure à fleur de peau.

S’agissant de Laure Patricia Biakmen Mbiayi, nos recherches ne nous ont pas permis de camper son profil. Tout juste, apprend-on qu’elle réside à Péris. Quant à la dernière citée, sa page Facebook indique qu’elle habite à Suresnes, dans la banlieue ouest de Paris, qu’elle aurait étudié à l’université de Sorbonne et serait veuve.

Tout compte fait, l’opinion publique a du mal à comprendre le râle exact attribué aux trois dames. Certaines sources ont indiqué qu’il s’agissait d’«influenceuses», invitées spéciales du gouvernement dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.

D’autres, plus cyniques encore, ont évoqué des histoires de petites copines de proches du président Paul Biya, conviées aux frais de la princesse à agrémenter les moments de stress des huiles de la République pendant la même compétition.

Entre interrogations et sarcasmes, les concernées, logées dans une résidence d’hôtes VIP sur les hauteurs de Yaoundé, ne semblent pas se plaindre. Bien au contraire, à travers diverses publications (photos et vidéos) sur les réseaux sociaux, elles donnent plutôt l’impression de narguer leurs contempteurs.

C’est dans cette ambiance glauque qu’un certain Patrice Nouma, exilé en Belgique et jadis connu pour ses multiples actes de défiance vis-à-vis du régime de Yaoundé, vient mettre son grain de sel dans l’affaire.

Dans une vidéo devenue virale sur YouTube, il prend la défense de Samuel Mvondo Ayolo qui, à l’en croire est victime de son adjoint, Oswalde Baboké, sur fond de règlement de comptes de l’après- Biya. «Aline Zomo Bem a été invitée par Chantal Biya.»

Selon lui, c’est en récompense de ses actes dans la défense de l’épouse du chef de l’Etat face aux activistes de la diaspora, que ladite dame a été invitée par la première dame camerounaise. Et de condamner «l’indignation collective» de certains Camerounais.

Dans sa longue tirade, Patrice Nouma évite royalement d’évoquer le nom des deux autres illustres inconnues du déplacement. Pis,- jusque-là, l’on ne comprend pas en quoi les voyages d’agrément, dans le cadre de relations particulières, devraient être financés sur fonds publics. Les Camerounais, comme au sujet de moult scandales autour de l’organisation de a CAN, ne devraient pas s’attendre à des explications officielles sur le sujet.

Aurores Plus

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