C’est le compte fait par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), pour qui 482 000 enfants ne reçoivent pas une éducation de qualité dans la région de l’Extrême-Nord, tandis que plus de 600 000 sont dans une situation extrême dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Les chiffres sont alarmants. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha),1,4 million d’enfants ont besoin d’une aide à l’éducation au Cameroun. Deux aires géographiques sont principalement touchées. La région de l’Extreme-Nord dans le septentrion. Dans cette région, l’insécurité a porté un coup dur à la qualité de la scolarité des enfants. La région de l’Extrême-Nord est la cible régulière des incursions de la secte islamique Boko Haram dans certaines localités. Le bureau de l’Onu fait savoir que 482 000 enfants ne reçoivent pas une éducation de qualité dans la région de l’Extrême-Nord. De plus, tous ces enfants ne sont pas en arrêt scolaire.
Cependant, Ocha ne donne aucun chiffre sur le nombre d’écoles qui ont dû fermer à cause de cette crise sécuritaire.
En plus de la crise sécuritaire , la scolarisation des enfants dans la région de l’extrême Nord est également perturbée par les catastrophes naturelles, notamment la recrudescence des inondations dans cette région.
Dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, plus de 600 mille sont dans une situation extrême dans le Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) à cause de l’insécurité qui règne dans ces deux régions dans la partie occidentale du pays.
Entre janvier et juillet 2023, Ocha a recensé 13 incidents violents perpétrés dans les établissements scolaires ou contre des élèves par des groupes armés dans le Noso. Ocha dénombre actuellement 2 245 écoles qui sont restées fermées cette année scolaire. « En septembre, lors de l’état d’urgence de deux semaine (du 4 au 17 septembre) décrété par les groupes armés non étatiques, des écoles ont été forcées de fermer et plusieurs personnes ont été tuées, enlevées ou agressées physiquement », rapporte le bulletin d’information de l’Organisation des nations unies.
Depuis 2017, les groupes armés ont pris les armes dans les régions du Nord-ouest et Sud-Ouest. Ils déplorent la marginalisation des populations anglophones.
